Travail dominical: les Français très divisés

LE FAIT DU JOUR

Mobilisation dans les grands magasins parisiens

DANS les grands magasins du boulevard Haussmann (Paris IX e ), les vendeuses affichent la bonne humeur de rigueur devant les clients.

Mais, parlez-leur des horaires et le sourire s’efface. « Il y a de plus en plus de dimanches travaillés », s’agace une salariée des Galeries. « On nous dit, c’est le volontariat, il y a des primes, continue une autre. C’est du chantage. Sans prime, je ne peux pas payer mon loyer. »

Depuis vendredi, les employés des Galeries Lafayette et ceux du Printemps ont entamé l’épreuve de force avec leurs directions. En cause : les horaires, avec des fermetures de plus en plus tardives (jusqu’à 22 h 30), et les pressions exercées pour faire classer le boulevard Haussmann en zone touristique afin d’aller au-delà des cinq ouvertures dominicales autorisées. Vendredi, une manifestation. a réuni plusieurs centaines d’employés des Galeries et environ 120 du Printemps. Hier, une cinquantaine ont stoppé le travail aux Galeries. Un troisième débrayage est prévu mardi matin, dans les deux grands magasins.

B.J.