Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF) et évêque de Reims publie le 3 juin une lettre au président de la République dans laquelle il livre quelques réflexions pour la période post Covid-19, réponse à l’invitation d’Emmanuel Macron qui avait encouragé les cultes au début du confinement à partager leurs réflexions sur la crise sanitaire.
Dans cet opuscule, son propos vient interroger les modes de vie et la façon de consommer de ses contemporains. Parlant du confinement, l’homme d’Église salue un temps « moins frénétique, parfois très plein mais d’activités plus limitées en nombre ». Il propose également d’instaurer « un vrai repos dominical » et suggère qu’une fois par mois un dimanche soit « confiné » partout dans le pays : « un dimanche sans voiture ou sans dépasser un certain périmètre, sans commerces, sans travail productif, où tous soient appelés à chercher des activités accessibles à pied ou à bicyclette ou en transports en commun ».
L’idée d’un dimanche par mois ne nous séduit pas, à cause de son côté artificiel. En effet, aucune de nos activités n’est régie par un rythme mensuel : elles sont hebdomadaires ou annuelles pour la très grande majorité. Mais l’idée d’une pause dans la consommation, nous y souscrivons des deux mains, y compris lorsqu’il propose une réduction dominicale de la circulation automobile. Notamment à Paris, nous avons pu expérimenter combien la ville pouvait devenir plus agréable lorsque la circulation des voitures y était réduite, voire complètement supprimée.
En proposant une journée de dimanche sans travail mercantile, Mgr de Moulins-Beaufort fait sien principe que promeut l’Eglise à laquelle il appartient, depuis le règne de Constantin, pour le plus grand bien des communautés, quelles qu’elles soient.
(Source Aleteia)