Il s’est encore trouvé une vingtaine de députés LREM pour aller encore plus loin dans la déconstruction du temps social, au nom, disent-ils, de « notre aspiration à être libre de consommer », dans une tribune publiée dimanche 18 août. On croit rêver. Ces propos, d’une naïveté navrante, ne seraient pas criminels s’ils n’émanaient de nantis, oubliant que leur « liberté de consommation » est assise sur l’exploitation des plus faibles, obligés pour satisfaire leurs caprices, qui de sacrifier un repas familial, qui de trouver une nounou pour faire garder ses enfants. Nantis qui ne se privent pas par ailleurs de pester contre le travail du dimanche auquel les contraints parfois l’Assemblée (Cerise sur le gâteau, ou encore un hasard malheureux, cette tribune est encore publiée par le JDD, journal qui avait falsifié les résultats des sondages sur le travail du dimanche. Vous avez dit fake-news ?)
Une vingtaine de députés LREM appelle à « aller plus loin » dans les possibilités d’ouverture dominicale des commerces, à l’occasion de la loi Pacte, dans une tribune publiée dans le JDD, dimanche 18 août.
« N’attendons plus ! La loi Pacte serait l’opportunité à saisir pour donner plus de libertés aux commerces d’ouvrir ou non le dimanche, et ainsi redynamiser nos coeurs de ville », écrivent Buon Tan, député de Paris, Benoit Potterie, député du Pas-de-Calais et vingt autres députés LREM.
« Etre libre d’acheter, de se divertir, de travailler ou non le dimanche »
« La loi Macron a été un succès. Qu’attendons-nous pour aller plus loin? », plaident-ils en louant les résultats de cette loi de 2015 qui a permis un « premier assouplissement » en créant les « zones touristiques internationales »où, sous réserve de la conclusion d’un accord, les magasins peuvent ouvrir le dimanche et en soirée jusqu’à minuit.
« L’ouverture dominicale est avant tout un enjeu sociétal qui correspond à l’aspiration des Français : être libre d’acheter, de se divertir, de travailler ou non le dimanche », affirment les signataires. « L’attrait des Français pour l’e-commerce est également révélateur de notre aspiration à être libre de consommer », ajoutent-ils. « De nombreux commerces de proximité subissent de plein fouet cette concurrence 24 h/24 et 7 j/7. Certains, même situés dans les artères les plus commerçantes, ferment et ne contribuent plus au lien social ».
« Londres, Madrid, Rome… Les grandes capitales européennes ont bien compris la nécessité d’ouvrir leurs magasins le dimanche pour attirer les touristes internationaux et soutenir l’activité », ajoutent les députés. « Dans le contexte du Brexit, le temps est venu de rattraper notre retard en offrant des services au moins comparables ».
Source : FranceTVInfo, 19/08/18