D’une même voix, la CGT, la FSU, Solidaires et FO appellent les salariés du public comme du privé à se mettre en grève, jeudi 9 avril, et à manifester, ensemble à Paris.
« Il n’y a qu’une force collective pour arrêter le pouvoir politique », lance Sabine Enders, porte-parole de Solidaires.
Précarité des salariés, montée du chômage fragilisant encore les jeunes, cadeaux fiscaux au patronat, austérité condamnant les services publics… Pour l’intersyndicale, d’autres choix politiques sont possibles. « Arrêtons d’enlever leurs droits aux travailleurs », martèle Danielle Clamote, secrétaire départementale de la CGT. « Ce n’est pas en libéralisant le marché du travail ou en privant les collectivités de 11 milliards d’euros qu’on générera de l’emploi. Relançons plutôt des services publics de proximité et de qualité. »
La Loi Macron, « nouvelle étape franchie », est dans le collimateur des syndicats. « La loi dite “de sécurisation de l’emploi” facilitera encore les licenciements. » Banalisation du travail du dimanche et menaces sur les conseils de prud’hommes ou les inspections du travail sont perçues comme de nouvelles attaques contre le service public et dégradations des conditions de travail. Loi de santé, réformes ferroviaire et territoriales s’ajoutent encore au ras-le-bol des syndicats.
« Notre rôle est d’informer les salariés sur ce qui se trame derrière ces réformes dont on ne parle que de quelques mesures phares en oubliant les mesurettes aux conséquences pourtant désastreuses », ajoute Pascale Bertin, cosecrétaire départementale de la FSU. À l’avenir, l’intersyndicale envisage d’œuvrer ensemble pour sensibiliser davantage le public aux changements qui se trament. n
Fanny Delaire