Macron rassemble… contre lui

 
L’appel que nous publions ci-contre en exclusivité est signé par 117 personnalités de gauche, qui dénoncent l’ensemble des visées libérales du projet de loi en débat au Parlement.
Le Collectif 3A (Alternative à l’austérité) l’a imaginé, les 117 premiers signataires l’ont réalisé. Le texte que nous publions en exclusivité (lire ci-contre) annonce clairement la couleur : « Loi Macron, pour nous c’est non ! ». « Nous avons la volonté de faire le lien entre tous ceux et tous celles qui souffrent de l’austérité », explique Willy Pelletier, coordinateur général de la Fondation Copernic, et un des animateurs du Collectif 3A, qui réunit des acteurs du monde politique, syndical et associatif, et est déjà à l’origine de manifestations contre l’austérité dans de nombreuses villes, comme celle du 15 novembre dernier. Il insiste : « Notre action s’inscrit dans la durée, car ce que le libéralisme détruit, c’est la faculté de se penser comme acteur de l’intérêt commun, ce qui est à l’opposé du tous contre tous, qui nourrit le FN… » « Le collectif est à l’origine de l’initiative, mais les signataires ont pris les choses en main, et ce n’est pas la moindre originalité de la démarche », souligne, de son côté, Olivier Mayer, pour le PCF, se réjouissant de constater que ce document « s’inscrit dans une construction où travaillent à égalité des syndicalistes, des politiques, des animateurs d’associations diverses, des citoyens… ».
Pour les auteurs, « les dispositions de la loi ont un fil conducteur : “Ce qui est bon pour le patronat est bon pour l’économie”, quelles qu’en soient les conséquences pour les salariés ». Par exemple, ils dénoncent : « Avec l’extension du travail du dimanche, de surcroît sans obligation légale de majoration salariale, et avec le maquillage outrancier du travail de nuit en travail de soirée, les conditions de travail des salariés sont attaquées. » Un peu plus loin, ils ajoutent que la loi Macron « va permettre aux hôpitaux publics de créer des filiales à l’étranger c’est-à-dire de se comporter comme des entreprises privées ». Et un peu plus loin, ils s’en prennent à « la déréglementation du transport par bus qui va en fait aggraver les inégalités d’accès, instituant un transport pour les pauvres », avant d’arriver à cette conclusion : « Cette loi doit être retirée. » Parmi les 117 signataires, figurent des signataires des premiers appels du collectif, comme Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Jean-Luc Mélenchon, du Parti de gauche, Liêm Hoang-Ngoc, des Socialistes affligés, des membres d’Europe Écologie-les Verts, des syndicalistes de SUD et de la FSU, Olivier Besancenot, du NPA, et diverses organisations comme Attac… mais aussi de nouveaux venus comme la socialiste Marie-Noëlle Lienemann, l’historienne Michèle Riot-Sarcey, ou encore le syndicaliste CGT de l’union départementale de Seine-Saint-Denis Hervé Ossant (1).

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