CFTC, 16/01 – courrier adressé aux députés ayant signé la tribune s’opposant à la loi Mallié
Monsieur le Député,
Vous êtes signataire d’une excellente tribune publiée par le quotidien Le Monde en date du 27
novembre 2008.
Vous affirmiez à l’époque que « le profit voulu pour lui-même, recherché par tous les moyens et déconnecté de l’économie réelle, montre toute la puissance de sa nocivité».
Vous certifiiez que « la proposition de loi en débat sur le travail dominical accroît quatre risques : la régulation des commerces par le seul marché, la compétition entre les territoires, la dichotomie entrele consommateur et le citoyen et l’inégalité entre lessalariés ».
Vous souligniez « les limites du volontariat».
Vous proclamiez, à juste titre : « alors que l’absence de repère personnels et sociétaux est de plus en plus cruelle, il n’est pas acceptable de faire courir aux français ce risque de généralisation du travail dominical, proche ou lointain ».
Et, vous aviez raison !
Aujourd’hui, le projet de loi « Macron » soulève les mêmes problèmes. Aussi nous sommes sûrs que fidèle à vos valeurs et à vos électeurs, vous vous opposerez avec la plus grande fermeté à la banalisation de l’ouverture des commerces le dimanche et à ses conséquences néfastes, sur la vie familiale, personnelle, associative ou spirituelle.
En restant à votre entière disposition pour tout échange complémentaire et en sachant pouvoir compter sur vous, veuillez agréer, Monsieur le Député,, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Joseph Thouvenel
Vice-président
Ps : Quand les partisans de l’ouverture des grandes enseignes le dimanche sortent les violons pour nous dire combien ils sont citoyens, nous avons pu mesurer, dimanche 11 janvier à l’occasion de la marche républicaine, tout leur intérêt pour le bien commun. C’est ce que les salariés du Printemps ont appelé une « ouverture dominicale de la honte », ouverture qui a empêché des milliers de salariés de manifester