La ministre Marisol Touraine souhaite que le dimanche soit travaillé sur la base du volontariat et que la journée soit "si possible payée double".
Marisol Touraine, ministre de la Santé et des Affaires sociales. © HAMILTON / REA
Le travail du dimanche, que le gouvernement veut assouplir, doit être "volontaire" et, "si possible", "payé double", a dit vendredi la ministre de la Santé et des Affaires sociales Marisol Touraine sur BFM TV-RMC. "Permettre qu’il y ait plus de souplesse pour travailler le dimanche, je trouve que c’est une bonne chose parce qu’il y a des secteurs géographiques où des touristes pourraient acheter, et pas que des touristes", a déclaré la ministre. Mais le travail du dimanche a "deux contreparties" : le volontariat, et une meilleure rémunération.
Le volontariat, d’abord. "On ne doit pas imposer à quelqu’un de travailler le dimanche". Il faut "éviter les pressions" et permettre que "quelqu’un puisse dire : j’ai une vie de famille, ou j’ai d’autres choses à faire et je ne veux pas travailler le dimanche", estime Marisol Touraine. Deuxième contrepartie : une rémunération "améliorée", "si possible double". "On ne peut pas imaginer qu’un salarié travaille le dimanche au même prix qu’en semaine", explique Marisol Touraine, "pas favorable" à ce qu’il y ait des différences entre les entreprises sur ce sujet.
Les 35 heures restent "la référence"
Le gouvernement prévoit d’assouplir dans le commerce le travail du dimanche, dans le cadre du projet de loi de relance de l’activité, qui doit être présenté en décembre par le ministre de l’Économie Emmanuel Macron. Des distinctions sont faites selon la taille de l’entreprise. Quant aux 35 heures, qu’Emmanuel Macron ne veut pas mettre "sur un piédestal", Marisol Touraine a estimé qu’elles étaient "la référence". "J’entends beaucoup les entreprises demander plus de souplesse, plus de flexibilité (…) Je voudrais bien entendre les entreprises aussi s’engager pour de la sécurité, 35 heures de contrat pour leurs salariés, apporter des garanties à leurs salariés", a déclaré la ministre des Affaires sociales.
"Occupons-nous aussi des salariés et voyons que tous ces salariés qui veulent travailler 35 heures, qui n’y arrivent pas, qui gagnent 700, 800, 900 euros par mois, pour eux, les 35 heures, c’est un horizon qu’ils n’arrivent pas à atteindre, aidons-les à l’atteindre." "Soyons attentifs à ce qu’il y ait plus de sécurité et de garanties apportées aux salariés", a dit Marisol Touraine.