Ce dimanche, pas moins de 3400 magasins sont ouverts dans 185 villes et communes du pays. Un dimanche rebaptisé "Sunday shopday", à l’initiative de Comeos, la Fédération du commerce et des services. L’opération ne plait pas aux syndicats, qui ont appelé toute la semaine au boycott de cette journée car pour eux, le dimanche est le seul jour de congé collectif et doit donc rester un jour familial. Mais qu’en est-il chez nos voisins européens?
L’Allemagne l’a inscrit dans sa constitution : le dimanche et les jours fériés restent des jours de repos et d’élévation spirituelle. C’est l’une des rares limitations du temps de travail outre-Rhin, et les Allemands semblent tenir à ce sacro-saint dimanche.
Au Royaume-Uni, c’est tout le contraire. Il y a tout juste vingt ans, une loi a levé toute restriction pour les magasins de moins de 280 mètres carré. Mais attention : les travailleurs ne sont pas mieux payés.
En Espagne aussi, c’est la taille de la surface commerciale qui est déterminante : en-dessous de 300 mètres carré, les magasins peuvent ouvrir tous les jours et les salariés bénéficient d’un sursalaire, tout comme en Finlande.
L’Italie est plus stricte. L’ouverture dominicale est possible en décembre et huit autres jours dans l’année, avec une tolérance plus large pour les zones touristiques.
La République Tchèque, l’Irlande, la Suède et la Croatie ne connaissent aucune restrictions. Les Pays-Bas et le Portugal laissent la liberté de choix aux communes.
Quant à l’Autriche, pays du plein emploi, elle est très stricte : le travail dominical est interdit, à quelques exceptions près.
Julie Buron