Communiqué de Presse Clic-P 15/10/14
Comité de Liaison Intersyndical du Commerce de Paris
12 dimanches pour le maire dont 5 au minimum (au lieu de 5 maximum aujourd’hui), aménagement des zones d’autorisation d’ouverture dominicale avec un critère nouveau de « potentiel économique », création de zones touristiques de « dimension internationale » (sic), ouvertures nocturnes dans ces zones, ouvertures dominicales dans les gares… Emmanuel Macron vient d’annoncer un nouveau pas vers la généralisation des ouvertures des magasins 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, prélude à la déréglementation générale du temps de travail revendiquée par le MEDEF.
D’ores et déjà et sans aucune justification économique démontrée, entre récitation des dogmes libéraux, critères flous (potentiel économique) et lapalissades (zones touristiques de dimension internationale), le nouveau ministre de l’économie va bien plus loin que le rapport Bailly : il
s’attaque au travail de nuit (rebaptisé « travail en soirée ») qui n’avait pas fait l’objet d’une étude dans le rapport, au mépris de la santé et de la sécurité des travailleurs. Et ne parle pas de supprimer l’autorisation de travailler le dimanche pour l’ameublement et le bricolage, pourtant
préconisée par ce même rapport.
Tout le monde notera donc que le projet Macron ne comporte que des dérogations supplémentaires qui en appelleront d’autres.
Le CLIC-P rappelle qu’aucune étude sérieuse à ce jour n’a démontré les effets positifs d’un accroissement des horaires dans le commerce. Bien au contraire, les contre exemples fleurissent en Europe (Italie, Allemagne) et jusqu’en France oùl’on a pu entendre le patron de Bricorama se plaindre récemment de l’absence d’effet sur son chiffre de l’ouverture de ses magasins le
dimanche.
Une fois encore, le lobbying intensif du MEDEF porte ses fruits auprès d’un gouvernement très sensible à cette pression et très peu soucieux de l’intérêt des travailleurs.
Quant aux contreparties « exigées », leur sort risque d’être rapidement réglé : elles sont exclues pour les entreprises de moins de 11 salariés, on voit mal le MEDEF, qui pleure toute l’année sur le coût excessif du travail, accepter que le travail du dimanche ou de nuit soit durablement payé double, sauf à réduire les effectifs ou reporter lecoût… sur le consommateur ! Et le prétendu volontariat n’a lui pas cours dans les zones touristiques.
Le CLIC-P appelle les salariés du commerce à se mobiliser et agir contre le projet du gouvernement et propose une action parisienne le 14novembre 2014.
Fait à Paris le 15 octobre 2014
Contacts CLIC-P :
• CFDT-SCID : Alexandre Torgomian 06.60.27.81.24 – syndicat@cfdt-commerce.fr
• SECI-Unsa : Eric Scherrer 06.62.46.25.43 – e.scherrer.seci@free.fr
• CGT : Karl Ghazi 06.81.36.04.59 – uscommerceparis@free.fr
• SUD : Laurent Degousée 06.78.53.35.77 – sudcommerce@yahoo.fr
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