Depuis plusieurs mois déjà le débat sur le travail dominical agite la société française. Alors que le gouvernement souffle tantôt le chaud tantôt le froid, Anne Hidalgo vient d’annoncer clairement les positions qu’elle défendra au nom de la mairie de Paris lors de sa dernière interview du 3 septembre sur Europe 1. Comme une évidence et presque par habitude, c’est la ligne la plus défavorable aux petits et aux exploités qui est choisie.
Le maire de Paris s’oppose à la possibilité d’une généralisation du travail dominical. Certes. Mais elle y préfère l’extension des zones actuellement déclarées touristiques, voire à la création de nouvelles zones similaires. C’est oublier un peu vite que ces zones voient systématiquement les loyers augmenter vertigineusement du fait même de leur classement avantageux, ne permettant plus qu’à de grandes enseignes, seules à même de payer les loyers exorbitants, de s’y installer et chassant par l’automatique les petits commerçants qui faisaient le charme de ces quartiers et le confort de leurs habitants. Agrandir ces zones, en créer de nouvelle, c’est accélérer encore un peu plus l’enchérissement des baux et encore davantage contraindre les commerçants de proximité à mettre la clef sous la porte ou à s’exiler. C’est également, malgré les bonnes intentions affichées par le maire de Paris, étendre un système où, rappelons le, les salariés ne se voient pas demander leur avis pour travailler le dimanche et surtout ne touchent pas obligatoirement de prime salariale, sauf accord de branche ou d’entreprise en compensation du sacrifice de ce jour de repos traditionnel.
Le Front national-Rassemblement Bleu Marine de Paris s’oppose naturellement à ce choix absurde, qui non seulement contribuerait à terme à la disparition du petit commerce, sans pour autant permettre aux salariés volontaires d’y trouver un moyen d’augmenter des revenus de plus en plus insuffisants et de plus en plus ponctionnés. Une combinaison perdant-perdant typique du PS.
Le Front national-Rassemblement Bleu Marine exige une politique d’ouverture dominical ciblée prioritairement en faveur du commerce de proximité et excluant de fait les grandes surfaces. S’il est évident que les magasins de plus grande taille doivent pouvoir ouvrir le dimanche dans les secteurs les plus touristiques de la capitale, tant pour la santé de l’économie locale que pour le confort des visiteurs de notre capitale, ces ouvertures dominicales devront se faire systématiquement à l’avantage des salariés volontaires. Droit des salariés à gagner dignement leur vie et encouragement du commerce de proximité sont les axes que nous avons toujours défendus et mis en avant, à Paris comme ailleurs.