Pourquoi le foot est meilleur que le travail du dimanche ?

BILLET D’HUMEUR – SO FOOT DIMANCHE 22 DECEMBRE 2013

Grand débat de société type « archaïsme français versus dictature des sondages », le travail du dimanche sera-t-il la tombe d’une République laïque où tout s’arrête le jour du Seigneur ? Tout sauf le foot, qui a depuis longtemps pris possession d’un espace laissé vacant par le salariat. Et qui ne cédera pas facilement son territoire.

Une sortie à Ikea ou un Bordeaux-Valenciennes dimanche?Une On l’oublie souvent – contrairement à une idée trop répandue – si le dimanche est devenu le jour férié de la nation en 1906, le mouvement ouvrier n’y est pas pour grand-chose, ou si peu. C’est sous la double pression des employés , bref les « petits » des classes moyennes, et de l’armée que le Parlement impose le repos hebdomadaire, faisant plier, presque à son corps défendant, le patronat devant les grands impératifs de la défense nationale (l’armée a besoin de soldats reposés et prêts à ferrailler contre l’Allemand) et de la famille (la bataille démographique se cache fréquemment derrière celle des valeurs). Ironie de l’histoire, c’est au même moment que le foot vient fort à propos offrir d’occuper ce temps qui ne serait resté trop libre. Et bien qu’alors le journal L’Auto (ancêtre de L’Équipe disparu en 1945 pour collaboration) se soit clairement exprimé contre cette loi, le ballon rond sera l’un des grands gagnants de l’affaire. Désormais partout enFrance, le match du dimanche s’insinuera en repaire incontournable du calendrier de la vie sociale et locale. Alors risque-t-il d’y perdre des plumes avec la généralisation lente mais irrésistible du travail du dimanche ?

Premier touché, le foot amateur qui y perdrait forcément, bénévoles (travailleurs ou consommateurs), arbitres (qui doit lui aussi trouver les parquets flottants de son salon), voire des spectateurs. Dur en effet en ces temps de crise, surtout dans cette fameuse France périurbaine avec sa jeunesse précaire et ses quinquas endettés, d’imaginer qui que ce soit résistant à la tentation d’un tel complément de salaire. Si la pratique n’a cessé depuis dix ans d’empiéter sur la semaine avec les championnats du mardi ou du mercredi, le cœur ou le prestige n’en reste pourtant pas moins attaché aux rencontres du dimanche matin, et les incontournables yeux cernés des fêtards de Seine-et-Marne ou du Lot-et-Garonne. La dramaturgie unique du ballon rond peut-elle subsister si elle perd son unité de temps ?

L’union sacrée du dimanche ?

Deuxième victime collatérale, la fréquentation des stades. Déjà SOS Ligue 2 dénonce des matchs se déroulant le vendredi ou le lundi à 19h, date et horaire obstacles évidents à la venue des fans ordinaires dans les tribunes, pour le coup, en sens inverse, l’extension du domaine du salariat au 7e jour peut également faire fléchir les courbes, notamment dans les stades de seconde moitié de tableau. Sans oublier qu’on ne peut pas regarder son match de 17h dans les rayons de chez Ikea ou Bricorama. 

Mais il reste un espoir : la mobilisation. Si quelques garçons coiffeurs sont parvenus à forcer au début du siècle dernier la représentation nationale à leur accorder 24h loin de leurs ciseaux, pourquoi ne pas rêver que devant la défaillance des syndicats, la complaisance des médias, l’inconsistance du gouvernement et l’hypocrisie de l’opposition, la conjonction des forces des maires et présidents d’AS ou de FC de districts, des ultras et indéps, de la Lfp et de la FFF, duCFC et de Téléfoot, ne parvienne à définitivement enterrer cette lubie pour bricoleurs et glandeurs du samedi. Ce sera toujours plus compréhensible que la grève contre les 75%, non ? 

A l’heure de la célébration des 50 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France et dans un contexte de multiplication des échanges de haut niveau entre les deux pays, Wang Jiaqing a exprimé le souhait de voir la communauté des ressortissants Chinois en France se mobiliser en faveur des droits et des intérêts des Chinois.

Sun Tao, président de l’Association des avocats chinois en France, a déclaré que cette campagne avait été initiée par l’Association des ressortissants Chinois en France en partenariat avec diverses associations de ressortissants chinois en France, et que l’Association des avocats chinois en France travaillerait en étroite collaboration avec les autres organisations pour faire valoir les droits et les intérêts des Chinois de France. Bien que la loi sur le travail dominical ne soit plus adaptée au contexte économique de la France actuelle, il est très difficile de la modifier en raison de son lien avec la tradition religieuse du pays. Cependant, rien ne sera possible sans efforts de notre part. 

Récemment, la cour d’appel de Paris a rendu un jugement autorisant deux grandes enseignes de bricolage et d’aménagement situés en banlieue parisienne à ouvrir le dimanche, renversant la décision prise plus tôt par un tribunal de première instance qui les avait obligées à fermer leurs portes le dimanche. Cela prouve que la législation française dans ce domaine n’est pas si rigide.

Toujours selon Sun Tao, le fait que différentes associations de ressortissants chinois en France, qui sont sensibles à l’évolution politique et économique de la France, aient présenté leurs revendications est favorable à la promotion de la réforme française.

Dans la lettre ouverte adressée à François Hollande, la communauté chinoise appelle le président français, compte tenu de la situation économique actuelle, des revendications des travailleurs et des intérêts des consommateurs, à prêter attention aux réalités du pays, à l’opinion publique et aux avantages sociaux, pour faire avancer l’amendement de lois obsolètes et autoriser le travail dominical.

La lettre ouverte a émis le souhait de voir le gouvernement français présenter un nouveau projet de loi qui réglerait définitivement, et équitablement, le problème du droit au travail dominical. Si une réforme juridique globale s’avère impossible dans l’immédiat, la communauté chinoise espère que le gouvernement autorisera, au vu de ses habitudes de consommation particulières, que le travail dominical sera autorisé dans un premier temps dans les quartiers où elle est le plus présente.

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