Nos amis chinois revendiquent maintenant le droit de travailler le dimanche. Comme les magasins chinois n’arrivent pas à écouler leur production, et revendiquant une sollicitude toute désintéressée en faveur du développement économique français, M. Wang Jiaqing nous explique que la loi Française est en retard sur son époque, et il a exprimé le souhait de voir « la communauté des ressortissants Chinois en France se mobiliser en faveur des droits et des intérêts des Chinois ». Nous remercions M. Jiaquing pour ses précieux conseils, mais opinons que nous préférons travailler en France, qui est certainement le pays passéiste qu’il décrit, plutôt qu’en Chine. |
China.org.cn et French People Daily 23.12.2013 à 10h36
Récemment, l’Association des ressortissants chinois en France a organisé, en partenariat avec les principales organisations de ressortissants chinois en France, une campagne visant à collecter dix mille signatures en faveur du travail dominical dans les quartiers asiatiques du pays. Les responsables de ces associations se sont réunis pour assister à la lecture d’une lettre ouverte adressée au président François Hollande, dans laquelle ils ont appelé le gouvernement français à avancer avec son temps en faisant avancer la réforme des lois concernées en faveur du développement économique.
Dans son discours, Wang Jiaqing, le président exécutif de l’Association des ressortissants chinois de France, a expliqué que la loi sur le travail définie par la France en 1906 ne correspondait plus à la France d’aujourd’hui. Selon M. Wang, le gouvernement français doit avancer avec son temps en promouvant la réforme de la loi concernée. Il a souligné les problèmes rencontrés par les commerçants chinois, dus à la crise financière, et notamment au surstockage des marchandises lié à l’ouverture limitée par la loi des magasins le dimanche. Il a ajouté que les commerçants français ont également besoin de travailler le dimanche pour affronter le ralentissement de la croissance économique et la crise du chômage. Il souhaite que les membres de la communauté asiatique unissent leurs forces pour tenter d’obtenir le droit au travail dominical et à l’ouverture des magasins le dimanche.
A cet effet, le milieu des ressortissants chinois en France a décidé de créer un groupe de travail spécifique afin de soumettre une pétition au gouvernement français et aux médias. C’est ainsi que des associations, des entreprises et des particuliers se sont mobilisés pour réunir les signatures de dix mille personnes. Par ailleurs, ces derniers uniront leurs forces à celles de tous les milieux de la société française désireux de faire avancer la réforme de la loi sur le travail dominical. Pour permettre à la pétition d’avoir l’impact escompté, l’Association des ressortissants Chinois en France a invité Sun Tao, président de l’Association des avocats chinois en France, à en rédiger le texte.
A l’heure de la célébration des 50 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France et dans un contexte de multiplication des échanges de haut niveau entre les deux pays, Wang Jiaqing a exprimé le souhait de voir la communauté des ressortissants Chinois en France se mobiliser en faveur des droits et des intérêts des Chinois.
Sun Tao, président de l’Association des avocats chinois en France, a déclaré que cette campagne avait été initiée par l’Association des ressortissants Chinois en France en partenariat avec diverses associations de ressortissants chinois en France, et que l’Association des avocats chinois en France travaillerait en étroite collaboration avec les autres organisations pour faire valoir les droits et les intérêts des Chinois de France. Bien que la loi sur le travail dominical ne soit plus adaptée au contexte économique de la France actuelle, il est très difficile de la modifier en raison de son lien avec la tradition religieuse du pays. Cependant, rien ne sera possible sans efforts de notre part.
Récemment, la cour d’appel de Paris a rendu un jugement autorisant deux grandes enseignes de bricolage et d’aménagement situés en banlieue parisienne à ouvrir le dimanche, renversant la décision prise plus tôt par un tribunal de première instance qui les avait obligées à fermer leurs portes le dimanche. Cela prouve que la législation française dans ce domaine n’est pas si rigide.
Toujours selon Sun Tao, le fait que différentes associations de ressortissants chinois en France, qui sont sensibles à l’évolution politique et économique de la France, aient présenté leurs revendications est favorable à la promotion de la réforme française.
Dans la lettre ouverte adressée à François Hollande, la communauté chinoise appelle le président français, compte tenu de la situation économique actuelle, des revendications des travailleurs et des intérêts des consommateurs, à prêter attention aux réalités du pays, à l’opinion publique et aux avantages sociaux, pour faire avancer l’amendement de lois obsolètes et autoriser le travail dominical.
La lettre ouverte a émis le souhait de voir le gouvernement français présenter un nouveau projet de loi qui réglerait définitivement, et équitablement, le problème du droit au travail dominical. Si une réforme juridique globale s’avère impossible dans l’immédiat, la communauté chinoise espère que le gouvernement autorisera, au vu de ses habitudes de consommation particulières, que le travail dominical sera autorisé dans un premier temps dans les quartiers où elle est le plus présente.