La Confédération des petites et moyennes entreprises (CGPME) a mis en garde mercredi contre l' »arrêt de mort » que signifierait, selon elle, pour les petits commerces une déréglementation totale du travail dominical.
« La Confédération des PME, favorable au maintien du principe du repos dominical, souhaite une remise à plat des dérogations existantes sans pour autant aboutir à une dérégulation totale qui signerait l’arrêt de mort du commerce indépendant, incapable d’assumer les surcoûts », a déclaré la CGPME dans un communiqué. « Gardons en mémoire que plus de la moitié des communes françaises n’ont déjà plus aucun commerce sur leur territoire », affirme la CGPME, qui réclame « une plus grande lisibilité des règles applicables ».
La ministre du Commerce et de l’Artisanat Sylvia Pinel a annoncé l’organisation de réunions pour « dialoguer » et « se concerter » sur le travail du dimanche avec les acteurs concernés, dans un entretien au Journal du Dimanche.
La polémique enfle en France sur le travail dominical. Quelques jours après Sephora, condamné à fermer après 21H00 son magasin des Champs-Elysées, Castorama et Leroy Merlin ont été contraints le 26 septembre de fermer leurs magasins franciliens le dimanche, deux décisions qui relancent la polémique sur l’actuelle législation.
Quatorze magasins des deux enseignes ont toutefois bravé cette interdiction dimanche, provoquant du même coup un branle-bas au sommet de l’Etat pour tenter de démêler la situation et clarifier le « millefeuille réglementaire » qui prévaut sur les ouvertures dominicales — selon les propres mots de la ministre du Commerce Sylvia Pinel.