La FNBM dit non à l’ouverture généralisée des GSB le dimanche

La FNBM dit non à l’ouverture généralisée des GSB le dimancheAlors que 2 enseignes ont encore bravé l’interdiction hier, la FNBM rappelle son opposition à une ouverture généralisée des Grandes Surfaces de Bricolage le dimanche.

La Fédération du Négoce Bois Matériaux de Construction (FNBM) rappelle sa ferme opposition à une ouverture généralisée des enseignes de Grandes Surfaces de Bricolage. Hier encore, Leroy Merlin et Castorama ont une nouvelle fois bravé l’interdiction dominicale malgré une astreinte de 120 000 euros par magasin et par jour.

« Dans le cadre des périmètres d’usage de consommation exceptionnel (PUCE), les grande surfaces situées en zone urbaine de plus d’un million d’habitants peuvent ouvrir jusqu’à 12 dimanches par an, explique Laurent Martin Saint Léon, secrétaire général de la FNBM. Ce qui est déjà bien ! Leroy Merlin et Castorama profitent de l’actualité concernant le Séphora des Champs Elysées pour s’engouffrer dans la brèche mais il ne faut pas tout mélanger.

Nous demeurons fermement opposés à une généralisation de l’ouverture dominicale des GSB. Les grandes surfaces de bricolage captent environ 30% de clientèle professionnelle, de même que le négoce professionnel capte environ 30% de clients au détail (particuliers, ndlr). Si les GSB sont autorisées sous dérogation à ouvrir chaque dimanche, c’est la porte ouverte à la circulation des camions et à l’ouverture des chantiers aussi…

Le négoce professionnel représente 150 000 emplois en France, la GSB 70 000… En zones rurales, nos enseignes ne survivraient pas à la concurrence dominicale de la GSB… Nous aurions alors un vrai sujet de concurrence déloyale. »

Bricorama contre-attaque

Autre mécontentement, celui de Jean-Claude Bourrelier, président de Bricorama. Celui-ci dénonce l’impunité dont jouissent ses concurrents qui « s’affranchissent d’une décision de justice » en continuant à ouvrir le dimanche.

« Ce dimanche encore nos concurrents ont refusé d’appliquer la loi en ouvrant, malgré la décision du tribunal de Bobigny », en date du 26 septembre. Non seulement ils s’affranchissent d’une décision de justice mais ils sollicitent en plus partout des dérogations auprès des pouvoirs publics, dérogations qu’ils obtiennent quasiment systématiquement », a dénoncé l’homme d’affaires.

Selon Jean-Claude Bourrelier, les enseignes Castorama et Leroy Merlin, qui représentent 70% du marché, réaliseraient « 10 millions d’euros de chiffre d’affaires chaque dimanche en Ile de France. »

Pour Bricorama, cette injustice représente 25 millions de chiffre d’affaires en moins sur l’année et 200 emplois non remplacés. Cette situation favorise les puissants du secteurs au détriment des enseignes de taille moyenne comme la nôtre et du commerce de centre-ville », a estimé M. Bourrelier.

Leroy Merlin et Castorama ont fait appel de cette décision, dénonçant « l’imbroglio hallucinant » qui règne entre les différentes autorisations d’ouvertures et dérogations. Une mission de concertation sur cette question du travail dominical a été confiée à l’ancien président de La Poste, Jean-Paul Bailly. Ses conclusions sont attendues fin novembre.

Source : batirama.com / Céline Jappé (avec AFP)

Publié le 07/10/2013

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