Le Tribunal de Grande Instance de Paris avait enjoint au magasin Séphora de fermer ses portes à 21 heures, nonobstant la menace constituée par les envies pressantes de Madame Obama. On se souvient en effet que, de passage à Paris un dimanche, elle s’était fait ouvrir quelques magasins de colifichets par son ami Nicolas. S’il lui prenait le désir subit d’aller acheter un mascara à neuf heures et demie, il serait regrettable qu’elle soit obligée d’aller à Londres pour ce faire.
Conscients de ce problème, et soucieux du rayonnement culturel de notre capitale, les salariés de Séphora, tout aussi spontanément que les manifestants du dimanche achetés par Leroy Merlin et Castorama, avaient fait appel de cette décision devant la cour d’Appel. Mais la Cour, restant obstinément sourde aux changements de civilisations récemment survenus, ainsi qu’aux nécessité de moderniser enfin une législation obsolète, les a déboutés.
Mais le cocasse de l’affaire est que Séphora… a décidé de respecter la décision de Justice ! En effet, il était devenu banal que les enseignes condamnées non seulement se fichent de ce genre de tracas comme de leurs premières chaussettes, mais encore qu’elle en fassent une publicité tapageuse, leur chiffre d’affaire leur permettant d’être certaines de leur impunité. Apparemment, Séphora n’a pas les mêmes moyens.