« Triste d'être attaqué par un confrère »

La guerre fait rage dans tout l’univers impitoyable du bricolage, que ce soit à l’UMP, mais aussi entre Brico et Casto !

Bricorama avait fait  le choix d’ouvrir illégalement le dimanche : cela lui permettait de capter la clientèle de ses concurrents qui  respectaient la loi, mais aussi de se battre contre ceux de ses autres concurrents qui, par l’aberration que constitue la loi Mallié (ce que nous nous époumonnons à dire depuis 2009…), pouvaient ouvrir légalement le dimanche, ou avaient fait le choix identique d’ouvrir illégalement, bravant les amendes possibles.

Le risque, c’était la justice. Aujourd’hui condamné, Bricorama se mue en père la vertu, et assigne ses concurrents ouverts illégalement.

Pour que la loi soit respectée par tous ? Pas du tout ! Tout simplement afin que Casto et Leroy Merlin ne captent pas à leur tout la clientèle Bricorama. Et c’est de bonne guerre.

La situation actuelle est la démonstration que les exceptions ne peuvent pas être inscrites dans la loi, car elles génèrent d’autres exceptions, et que la situation devient illisible, et ingérable.

Il est largement temps de procéder à l’abrogation de la loi Mallié, qui avait été conçue pour les intérêts électoraux personnels du député du même nom et la zone de Plan de Campagne, mais également de l’amendement ConfoKea, déposé sous la pression du lobby de la grande distribution, et de celui de la jardinerie, pour revenir à la règle claire et simple qui prévalait auparavant : cinq dimanches d’ouverture libre. Et en profiter pour effectuer une vraie modernisation de la loi. Si le gouvernement manque d’idées pour cela, le CAD est volontaire.

20 minutes, 11/12/12

Travail dominical : L’enseigne Bricorama assigne vingt-quatre concurrents franciliens

Bricorama enfonce le clou sur le travail dominical. Après avoir été condamnée par la cour d’appel de Versailles pour non-respect du repos dominical, l’enseigne de bricolage ne souhaite pas désarmer. Elle a assigné en référé ce mardi, devant le tribunal de Bobigny, treize magasins franciliens Castorama et onze Leroy Merlin pour ouverture illégale le dimanche. Une procédure lancée pour dénoncer « une distorsion manifeste de concurrence», selon Bricorama, qui voudrait que les magasins soient tous logés à la même enseigne. Le groupe de bricolage argue en effet que plusieurs magasins concurrents sont situés en dehors des zones Puce (périmètre d’usage de consommation exceptionnel) et ouvrent le dimanche sans autorisation. Une situation qui leur permet de capter la clientèle dominicale et de la fidéliser.

Des emplois en jeu
Un nouvel épisode de la guerilla des enseignes dans lequel Castorama aurait bien aimé ne pas jouer. «C’est triste d’être attaqué par un confrère. Surtout lorque cela intervient après l’offensive lancée par Force ouvrière sur deux de nos magasins à ce sujet», explique une porte-parole du groupe. De son côté, le porte-parole de Leroy Merlin ne souhaite pas commenter l’affaire: «Ce n’est pas le bon débat. Le sujet serait plutôt l’imbroglio de la loi, qui est faite d’exceptions sectorielles. Ce que demande toutes les enseignes, c’est une sécurisation de la situation juridique des magasins. Car des emplois sont en jeu.»

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