Sarcelles : Les élus favorables au travail du dimanche

Le Parisien, 1/12/12

Vingt-cinq voix pour et onze contre. Jeudi soir, le conseil municipal de Sarcelles a donné un avis favorable à l’ouverture le dimanche de dix magasins du centre commercial My Place (Boulanger, Kiabi, Gemo, Celio, Jennyfer, les chocolats Roland Réauté, C & A, la Halle, Electro Dépôt et Intersport). Ce sera ensuite à la préfecture de trancher sur ces demandes de dérogation. Une autorisation rendue possible grâce à la loi du 10 août 2009 qui permet la création de zones de périmètre d’usage de consommation exceptionnelle (Puce). Sarcelles, justement, y est éligible.

Changement de position

Mais cette décision constitue un changement de position radical pour les conseillers de la majorité. Le 15 mars dernier, la totalité des élus s’était prononcée contre l’ouverture dominicale, à l’exception des quatre conseillers de la liste bleue, constituée de membres de la communauté juive. « Les commerçants considèrent que cette ouverture est vitale pour leur avenir, qu’ils ne peuvent pas se priver du chiffre d’affaires du dimanche, se justifie François Pupponi, député-maire . Et quand on sait que 25% des jeunes de la ville sont touchés par le , on ne peut pas se permettre de mettre en péril ces commerces. »

C’est le magasin Boulanger qui a initié la tendance. Anciennement installé à Groslay, le spécialiste de l’électroménager bénéficiait déjà d’une dérogation quand il a déménagé dans le centre commercial sarcellois il y a un an. « Pour les commerces voisins, c’était difficile de comprendre que lui soit ouvert et pas eux », poursuit l’élu.

Mais cette position n’a pas fait l’unanimité dans sa majorité. Les huit élus du groupe communiste ont tous voté contre. « On revient des années en arrière, sur des lois obtenues avec des luttes, soupire Annie Peronnet, adjointe à l’urbanisme et présidente du groupe PCF. Pour la vie de famille, de couple, c’est important d’avoir un jour pour tous se retrouver. Et puis ce n’est pas dit que les consommateurs vont suivre. Quand on n’a pas d’argent le samedi, on n’en a pas plus le dimanche. »

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