Alors que la municipalité de Saint-Nazaire autorise l’ouverture des commerces les 16 et 23 décembre, le centre Leclerc annonce sa position : il sera fermé. Ses concurrents lui emboîteraient le pas.
Le centre Leclerc restera sagement fermé les 16 et 23 décembre. Loïc Rigault, le patron de l’hypermarché de l’Immaculée, l’a annoncé ce week-end. Une position attendue, après l’autorisation accordée par le maire, Joël Batteux, pour les deux dimanches précédant Noël.
Une décision exceptionnelle qui satisfait, bien entendu, les commerçants nazairiens du centre-ville, à qui elle est tout particulièrement destinée : ils sont confrontés à la fois à la crise économique et aux conséquences des travaux du réseau Hélyce. Les syndicats de salariés, CGT et CFDT, tout comme le PC, y voient par contre un dangereux précédent et envisagent de réagir. Quant au PS, le parti du maire, il a lui aussi, paradoxalement, rappelé son attachement à la règle du repos dominical. Les élus socialistes nazairiens se sont d’ailleurs majoritairement prononcés contre l’ouverture des 16 et 23, avant que Joël Batteux ne prenne finalement une décision contraire.
« Ça ne change rien à notre chiffre d’affaires »
« J’y ai toujours été opposé, rappelle quant à lui Loïc Rigault.Je reste donc fidèle à ma tradition de non-ouverture du dimanche. » Pourtant, le patron du centre Leclerc n’en disconvient pas : « Je pense qu’il était fondé de laisser l’opportunité aux commerçants du centre-ville d’ouvrir. »Mais, poursuit-il, « cela ne se justifie pas pour les grandes surfaces. Pour la grande distribution alimentaire, je ne pense pas qu’il y ait un intérêt. »
La question de la rentabilité économique d’une ouverture dominicale, ou celle du risque de tensions sociales, pèsent-elles dans sa décision ? « Ça ne change rien à notre chiffre d’affaires, qu’on soit ouvert ou pas. Il faut respecter aussi le repos dominical de nos salariés. C’est de plus une organisation à mettre en place, c’est compliqué », répond Loïc Rigault, qui explique avoir exposé sa position à ses collègues et concurrents de Géant-Océanis et d’Auchan, à Trignac.
De ces échanges émanerait d’ailleurs un certain consensus sur la question, affirme le directeur de Leclerc, sans pour autant anticiper sur la décision définitive de ses confrères. Il n’a pas été possible, samedi, de recueillir celle de la direction de Géant. Quant au centre commercial Auchan, la commune de Trignac a voté vendredi soir contre l’ouverture le dimanche.