Si les commerçants de Limoges envisagent de montrer leur fesses à tout le monde pour demander à travailler le dimanche, et si j’étais Maire, je mettrai simplement tous ce joli monde en garde à vue, en simple application de la loi sur les attentats à la pudeur sur la voie publique. Ces méthodes de provocation extrèmement vulgaires, instaurées par les Femen, sont détestables. D’une part elles sont scandaleuses, d’autre part elles sont illégales, et enfin montrer ses seins, ses fesses, ou le reste, n’a jamais résolu quelque problème que ce soit. |
Les commerçants de Limoges menacent de courir nu dans le centre-ville pour obtenir du maire, Alain Rodet (PS), l’ouverture des magasins le dimanche 23 décembre, à la veille du réveillon de Noël.
Torse nu, puis en slip
« Il y a trois semaines, nous avons manifesté torse nu devant la mairie. Nous étions dix. La semaine, nous étions en slip. Nous étions 80 », explique Jean-Marc Renaudie, gérant de la bijouterie Lavanya, rue du Consulat. Ce commerçant limougeaud fait partie des 74 signataires d’une lettre au maire, Alain Rodet, exigeant de pouvoir ouvrir les deux derniers dimanches de décembre.
« La mairie nous a accordé de pouvoir ouvrir le 16. Depuis, 300 commerçants ont demandé une dérogation préfectorale pour pouvoir ouvrir les deux derniers dimanches de décembre. Ils en attendent la décision », observe Maïté Charrière, présidente de l’association de commerçants Limoges Commerce. La municipalité socialiste a rarement accordé des dérogations pour l’ouverture des magasins le dimanche.
« Il y a trois ans, lors de l’inauguration du Family Village, centre commercial situé à 15 km du centre-ville, la mairie avait accordé l’autorisation d’ouvrir deux dimanches en décembre », rappelle celle qui s’apprête à ouvrir une boutique de chemises italiennes, après avoir tenu une boutique de décoration, en centre-ville.
Même situation à Brest, Nantes et Angers
Les commerçants limougeauds ne sont pas les seuls à se heurter au veto municipal. À Brest, la mairie a également refusé toute dérogation. Aucun des dimanches de décembre n’a été autorisé. « Cela a toujours été le cas à Brest. La municipalité entend éviter le travail salarial le dimanche », rappelle le porte-parole de la mairie. C’est aussi le cas à Nantes, dont le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a été le maire. À Angers, les commerçants ne pourront pas ouvrir le 23 décembre.
Mais à Paris, le préfet a accordé une autorisation pour les dimanches de décembre, précise l’Union du commerce de centre-ville. « On ne peut que déplorer le manque d’initiative des maires en la matière. Ils doivent contribuer à l’animation de leur centre-ville », fait valoir Claude Boulle, son président.