Echec des négociations entre Bricorama et FO sur le travail dominical

LSA Conso, 9/11/2012

Les négociations entre la direction de Bricorama et Force ouvrière ont échoué sur l’ouverture dominicale contre un treizième mois pour les salariés.

 » La direction n’a pas pris en compte nos revendications et n’a fait aucune proposition concrète. Elle ne veut surtout pas entendre parler du treizième mois « , a assuré Kamel Remache, délégué syndical central FO chez Bricorama. La direction de Bricorama a pour sa part rétorqué qu’elle avait fait des contre-propositions à FO, qui n’avaient pas été acceptées.  » Les discussions n’ont pas abouti car nous étions sur deux logiques différentes: politique pour FO, économique pour nous « , a indiqué hier soir le patron de Bricorama, Jean-Claude Bourrelier. En janvier, à la demande du syndicat et au nom du respect du repos dominical, l’enseigne de bricolage avait été condamnée à ne plus ouvrir le dimanche, sous peine d’une astreinte de 30 000 euros par établissement et par dimanche ouvert. Elle avait fait appel, et maintenu ses ouvertures dominicales, dans l’attente de la décision de la justice.

Une amende de plus de 37 millions d’euros
Mercredi, les deux parties avaient entamé des négociations. Le syndicat proposait notamment d’échanger une partie « substantielle des astreintes » contre la mise en place d’un treizième mois, le paiement de l’intéressement à tous les salariés sur la base de 2011, la pérennisation de la fermeture le dimanche et enfin l’arrêt de toute action judiciaire. Parallèlement aux négociations, 250 salariés de Bricorama, qui réclament le droit de travailler le dimanche, ont manifesté hier devant le siège de la Confédération FO à Paris. Aujourd’hui, une audience s’est tenue à Pontoise sur la question de l’amende de 37 millions d’euros que réclament les syndicats à Bricorama. La juge de l’exécution du tribunal de grande instance a mis sa décision en délibéré au 17 décembre. Selon la société, si l’amende était confirmée, « elle pourrait affecter Bricorama de manière extrêmement dramatique : trois magasins seraient d’ores et déjà en danger de fermeture immédiate (Orgeval, Montigny, et Saint-Germain-lès-Arpajon), et à terme ce sont 500 emplois qui pourraient disparaître ».

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