TRAVAIL – Le magasin de sport s’oppose au syndicat FO qui l’oblige à rester portes closes le septième jour de la semaine. Un face à face parti pour durer…
Des supérettes au sport, tous les magasins ferment un à un devant la fronde syndicale. Plusieurs mois après avoir obligé les superettes à fermer leur portes le dimanche, les syndicats s’attaquent aux magasins du distributeur d’articles sportifs Decathlon, selon Le Figaro.
A la suite d’une plainte du syndicat Force ouvrière (FO), Decathlon a été condamné fin septembre par le tribunal de Bobigny à une astreinte, faute d’autorisation pour ouvrir le jour du Seigneur. Ainsi le Decathlon de Montreuil-sous-Bois, est resté portes closes dimanche dernier. S’il ouvrait, il était passible d’une amende de 3.000 euros pour chacun de ses 25 salariés présents. FO a parallèlement engagé une procédure similaire contre le Decathlon de Noisy-le-Sec, en région parisienne.
Pas d’autorisation
Depuis la loi Maillé de 2009, les magasins peuvent ouvrir le dimanche s’ils sont situés en «périmètre d’usage de consommation exceptionnel» (Puce) correspondant aux «habitudes de consommation dominicale, l’importance de la clientèle concernée et l’éloignement de celle-ci de ce périmètre». Elles se situent autour de Marseille, Lille, Aix-en-Provence et Paris. Une autorisation préfectorale est toutefois obligatoire, une formalité qu’ont oubliée de nombreux patrons de magasins.
Une dizaine de Decathlon (sur 250 en France) sont ouverts le dimanche. Et rares sont ceux qui disposent de l’autorisation préfectorale nécessaire, comme celui situé en face du Stade de France.
Un manque à gagner important
Lorsqu’ils sont ouverts le dimanche, ses magasins réalisent de 20 à 25 % de leur chiffre d’affaires ce jour-là. C’est le deuxième jour le plus important, derrière le samedi (30 % des ventes hebdomadaires).
L’enseigne vient de lancer des demandes auprès des préfectures concernées. Mais il peut se passer de longs mois avant la réponse. Du côté de FO, le discours est clair. «Nous demandons l’abrogation de la loi Maillé. Les politiques doivent prendre le relais sur le travail dominical». Le syndicat pourrait être reçu par le premier ministre, connu pour son opposition au travail dominical.