Lors de son ouverture en juin 2000, la Médiathèque municipale d’Agde était, bien avant Montpellier ou Béziers, la première médiathèque du Languedoc-Roussillon à proposer une ouverture dominicale à ses usagers. Douze années plus tard, la municipalité revient sur les acquis sociaux négociés lors de l’ouverture concernant le travail du dimanche.
La raison invoquée est l’équité entre les services de la Ville. Mais, si ces valeurs de justice sont tout à fait entendues par les agents de la médiathèque, comment accepter l’inacceptable : se voir rémunérer les 4h de travail du dimanche pour 12,06€ brut, soit une bonification horaire de 3,04€ de l’heure!!! Dès lors, venir travailler coûte plus cher que cela ne rapporte. Encore plus impensable lorsqu’on sait que ces heures de dimanche sont effectuées au delà des 35h légales.
Déjà les médiathèques de Montpellier, Toulouse, ou de la Ville de Paris avaient dû recourir à la grève pour obtenir une juste compensation du travail dominical. C’est désormais au tour des 26 agents de la médiathèque d’Agde concernés de contester cette décision mise en place par la municipalité depuis le 1er janvier de façon unilatérale et sans négociation préalable. Ils demandent donc une valorisation du travail du dimanche à hauteur de ce qui est pratiqué dans les médiathèques de Montpellier, Rennes ou Reims.
Un préavis de grève a été déposé par le biais du syndicat CGT pour les dimanches 18,25 mars et 1er avril. A ce jour, deux dimanches de grève et aucun signe d’intérêt de la part de la Ville, aucune réponse, aucune négociation. Les agents, pourtant convaincus de l’intérêt pour le public d’une ouverture de la médiathèque le dimanche, ne sont pas disposés à venir travailler à ces conditions. Dès lors, une question se pose : la ville d’Agde veut-elle encore mettre les moyens pour une ouverture dominicale de sa médiathèque ou préfèrera t-elle jeter l’éponge ???