Le ministre du Travail était ce matin à Plan-de-Campagne pour réaffirmer aux commerçants sa volonté de pérenniser l’ouverture dominicale, leur rappelant au passage qu’un projet de loi socialiste tend à l’annuler. Une sortie « électorale » pour l’UD CGT.
« Nous pensons qu’il ne faut par revenir en arrière« , lance Xavier Bertrand devant les commerçants de Plan-de-Campagne. Le ministre du Travail du gouvernement Sarkozy fait ici directement référence à la proposition de loi de la sénatrice communiste Isabelle Pasquet, examinée depuis novembre dernier par la majorité socialiste. Cette dernière tend à limiter le champ d’application de loi Maillé, en accordant des dérogations d’ouverture dominicale uniquement aux établissements de détente et loisirs en zone touristique, et seulement pendant la saison touristique. « Je pense qu’il faut conserver cet équilibre » poursuit Xavier Bertrand. « Ici, ce que nous avons décidé, ce sont des emplois, de l’activité, du travail qui a été donné. Si la Gauche revenait en arrière, ce serait une erreur, un drame pour les salariés concernés, car lorsque l’on travaille le dimanche, cela peut faire jusqu’à 500 euros par mois, et j’ai envie qu’ils les gardent« . Un postulat que ne partage pas du tout l’Union Départementale CGT, comme l’explique Avelino Carvalho, responsable des questions commerciales : « Cette loi livre les travailleurs au travail le dimanche, sans aucune compensation. La majeure partie des travailleurs que nous rencontrons sont contre, ils refusent de travailler un dimanche pour 15% du SMIC, voire 30% dans de rares occasions, il n’y a plus de volontariat, il n’y a plus de repos compensatoire, ceux qui travaillent le font parce qu’ils sont obligés de le faire« . Le syndicat dénonce également la disparition d’un temps consacré à la famille et à la vie sociale.