Travail le dimanche et heures sups

Poutou 2012, 20/03/2012

Le travail du dimanche doit être purement et simplement interdit, sauf dans des secteurs vitaux pour la population comme par exemple les hôpitaux, ou encore pour les transports collectifs. En effet, le travail du dimanche n’est pas indispensable dans la grande distribution, comme dans bien d’autres secteurs où il est désormais appliqué à coups de pressions et en contournant la loi…

Faire travailler les salariés le dimanche, c’est souvent les priver d’une vie sociale et d’une vie de famille, de la même manière que les horaires décalés…sans justification autre que permettre au patronat de gagner plus d’argent.

L’interdiction du travail du dimanche est donc la position du NPA.

Maintenant, sur ce sujet comme sur tous les sujets qui touchent aux intérêts contradictoires entre les travailleurs et les patrons, c’est souvent le rapport de forces qui fait évoluer la situation. Aujourd’hui, ce sont les patrons qui cherchent à imposer toutes sortes de dégradations des conditions de travail sous prétexte de crise, demain- c’est ce que nous voulons préparer par notre campagne et dans notre activité militante quotidienne- nous espérons non seulement les faire reculer sur leurs projets (casse des accords collectifs de branche, baisse des salaires, allongement de la durée de travail, de la durée de cotisation pour les retraites, etc…) mais gagner aussi de nouveaux droits sociaux.

Dans le secteur de la grande distribution, nous défendons par exemple que celui-ci devienne un secteur public. En effet, se nourrir est un besoin essentiel pour la population. Il n’est pas normal qu’une poignée de groupes et d’actionnaires en leur sein se servent des parts de marché dont ils disposent pour faire des profits sur ce qu’il y a de plus essentiel à la vie humaine : la nourriture.

En ce qui concerne le problème de la modulation ou du paiement des heures sup, c’est un peu la même chose. A vrai dire, nous sommes certains que comme partout ailleurs, les salarié-e-s de ton entreprise préféreraient ne pas faire d’heure sup, être mieux payé-e-s, et disposer de congés. Et, justement on se sert de ces deux options- en les présentant comme inconciliables- pour diviser les salarié-e-s entre eux. Car évidemment il y en a pour préférer être payé en heures sup et d’autres pour prendre des RTT…

Or aujourd’hui, le patronat fait un chantage dans plein de branches et il est allégrement relayé par Sarkozy et sa bande, voire par d’autres même à gauche. Il faudrait pour gagner (un peu) plus, travailler (beaucoup) plus, et dans de moins bonnes conditions…. Nous pensons qu’il faut combattre cette logique. A l’échelle de chaque entreprise, en cherchant- quand c’est possible- à organiser ses collègues justement pour refuser cela. Au-delà, évidemment, car avec un meilleur rapport de force on pourrait imposer de toutes autres conditions de travail. Le NPA et son candidat Philippe POUTOU défendent d’ailleurs qu’il faut arrêter cette logique mortifère qui consiste à ce que ceux qui travaillent se tuent à la tâche, alors que d’autres se tuent à chercher un emploi. Nous défendons donc une baisse du temps de travail à 32 heures, sans baisse des salaires (et même en fait avec des augmentations de 300 euros net qui permettraient de rattraper les 10 points de PIB qui sont passés en 15 ans des poches des salariés aux poches du patronat) pour permettre de résorber le chômage. C’est un des points que nous tenterons de populariser et de crédibiliser dans la campagne présidentielle.

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