Ouest France, vendredi 09 mars 2012
Les possibilités d’ouverture des grandes surfaces le dimanche matin sont sources d’interprétations et de conflits. Forte de 150 adhérents, l’association Landi Commerces s’oppose fermement à ce type d’ouverture.
Le bureau, présidé par Véronique Kerhuel, vient d’écrire au préfet ainsi qu’aux parlementaires et aux chambres consulaires. Il demande qu’une table ronde soit organisée, le plus rapidement possible, pour répondre à ces questions : « Sous quelles règles du jeu, claires et stables, les commerçants du centre-ville peuvent-ils tabler pour espérer pérenniser leurs activités et les emplois de leurs salariés ? Les perspectives de fermeture en cascade des commerces, affectés par l’ouverture des grandes et moyennes surfaces, le dimanche matin, justifient-elles que les pouvoirs publics continuent d’investir de l’argent public dans des dispositifs rendus obsolètes ? Comment garantir que l’ouverture du dimanche matin, dans une zone à dominante rurale, sans particularité touristique, soit bien réservée aux commerces du centre-ville ? »
Un équilibre précaire
Actuellement, 160 commerces sur les 200 de la commune sont implantés dans le centre-ville, pour environ 500 emplois équivalents temps plein. Landivisiau compte une quinzaine de commerces de proximité, ouverts le dimanche matin, avec une quarantaine de salariés.
Les responsables de l’Union commerciale landivisienne font remarquer que « l’ensemble de cet appareil commercial et ce qu’il représente sont gravement menacés d’effondrement. À tour de rôle, les enseignes de la grande distribution ont pris la décision d’ouvrir leurs magasins, le dimanche matin, bouleversant un équilibre précaire, dans un contexte économique tendu ». Landi Commerces annonce que « les effets des récentes ouvertures affectent la survie des commerces traditionnellement ouverts les dimanches matin. Leurs chiffres d’affaires se sont écroulés et la plupart envisagent de mettre la clé sous la porte, à court terme. »