Bon dimanche !

Eglise 92, mars-avril 2012

Le vendredi soir, on dit : « Bon week­end ! » et tous les médias parlent du lundi comme du premier jour de la semaine. Ne disons pas : « Il faut bien s’adapter ! ».

Dans notre vie chrétienne, nous ne pouvons laisser le sens de la sanctification du dimanche être brouillé par la culture des week­ends et des nouveaux rythmes de travail.

La foi et du courage nous permettent de « ramer à contre­courant », ce qui est mieux que de se lamenter sur la déchristianisation ou la sécularisation. Imperturbable­ ment, prêtres et évêques proclament à chaque messe dominicale : En ce premier jour de la semaine, nous célébrons le jour où le Christ est ressuscité d’entre les morts(Prière eucharistique II et III). Chaque dimanche, c’est Pâques !

Le Jour du Seigneur nous est indispensable pour être témoins de Jésus­Christ. Nos rassemble­ments du dimanche disent que nous existons comme commu­nauté de croyants en Jésus ressuscité. Celui­ ci nous invite pour nous nourrir de sa vie. Il ne peut être alors question d’avoir
envie ou pas d’aller à la messe dominicale. Tout baptisé est appelé à comprendre que c’est une nécessité vitale.

Au début du christianisme, on ne disait pas « aller à la messe », mais « aller à l’assemblée » (qui comportait l’eucharistie). Le dimanche est aussi le jour de l’Église. Nos paroisses sont des communautés de communautés. Elles rassemblent des petites communautés frater­nelles de foi. L’eucharistie en fait un seul Corps du Christ, son Corps mystique. Devenez ce que vous recevez, a dit saint Augustin, c’est­ à ­dire : vous qui recevez le Christ dans le Pain, formez la communauté, le Corps du Christ. Ceux et celles qui ne pourraient pas ou ne voudraient pas poser le geste de la communion au Pain, Corps du Christ, peuvent vivre aussi une communion avec Dieu et avec leurs frères, « car tout dans l’eucharistie, depuis le début de la célébration est communion. » (Mgr Favreau, en 1995)

Le repos et la détente sont nécessaires et font également partie d’un dimanche chrétien. Mais c’est toute cette journée qui nous est donnée comme Jour du Seigneur. Des initia­tives paroissiales se développent, proposent des rencontres de formation, des catéchèses
intergénérationnelles. Nous pouvons aussi rendre visite aux malades et aux isolés, nous mettre davantage au service du prochain, vivre des démarches chrétiennes en famille, prendre plus de temps pour la prière et la méditation de la Parole.

Tu sanctifieras le Jour du Seigneur (cf. Ex. 20, 8) et c’est toi qui seras sanctifié, car il t’est donné afin que tu vives du Christ, pour Lui et pour les autres.

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