Paroles de Catholiques, 22/02/2012
Une des premières mesures que le candidat Nicolas Sarkozy compte mettre en œuvre est l’extension des dérogations pour le travail dominical : « Si les Français m’accordent leur confiance, la première mesure que je mettrai en oeuvre sera de poursuivre les assouplissements déjà réalisés en matière d’ouverture dominicale des commerces pour vous [les commerçants] permettre de vous adapter à l’évolution des modes de vie ».
Lorsque les études (1) confirment que le gain économique en termes d’emplois est non significatif, transférant simplement les emplois depuis les commerces de proximité vers la grande distribution, il devient évident que le premier objectif est d’accompagner « l’évolution des modes de vie ».
Par évolution des modes de vie, il faut comprendre que les Français seraient prêts à contraindre ceux qui n’ont pas d’autre choix, à travailler le dimanche, afin de pouvoir, ce jour-là, acheter de quoi bricoler, acheter des meubles, refaire sa garde-robe, occuper son temps de repos à faire du lèche-vitrine, etc… en balayant leurs scrupules par de faux prétextes de volontariat.
Un choix de société est effectivement à faire : voulons-nous supprimer un temps de repos commun, permettant à tous, riches ou pauvres, de pouvoir voir sa famille et ses amis ? en ces temps de crise, le soutien affectif des proches est nécessaire pour tenir le coup. Comment le recevoir quand on ne fait que se croiser avec des emplois du temps incompatibles ?
Le dimanche, pour les Chrétiens est « le jour du Seigneur », le jour de la résurrection du Christ, le premier jour de la semaine.
Une journée commune sans travailler est le signe visible que l’homme doit travailler pour vivre et non vivre pour travailler. Notre société demande chaque jour davantage que l’homme soit au service de l’économie alors que l’économie n’a de sens que si elle demeure au service de l’homme.
(1) Etude de l’OFCE – Etude du CREDOC