Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande s’est engagé vendredi à ouvrir des négociations sur le travail du dimanche. Nicolas Sarkozy promet lui de poursuivre l’assouplissement des conditions d’ouverture des magasins le dimanche.
Répondre aux nouvelles formes de concurrence
Sur la question « controversée » du travail du dimanche, « nous engagerons des négociations », a déclaré François Hollande dans une vidéo diffusée vendredi aux Etats généraux du commerce à Bercy. Privilégiant la négociation à « une mauvaise loi », il entend trouver « un équilibre entre les droits des salariés » et le souci des commerçants de « répondre à de nouvelles formes de concurrence ».
Pour « la croissance et l’emploi »
« Si les Français m’accordent leur confiance, la première mesure que je mettrai en œuvre sera de poursuivre les assouplissements déjà réalisés en matière d’ouverture dominicale des commerces pour vous permettre de vous adapter à l’évolution des modes de vie », écrit le chef de l’Etat dans une déclaration lue par le secrétaire d’Etat au Commerce, Frédéric Lefebvre.
Pour le président candidat, cette mesure permettrait plus de « croissance pour les commerces » et « d’emploi pour les Français ».
Une mesure absurde pour le PS Alain Muet
Le député PS Pierre Alain Muet a pour sa part qualifié « d’absurde » la proposition du chef de l’Etat. « Elle ne créera pas d’emploi, elle va aggraver la condition
de beaucoup de salariés, elle va nuire aux petits commerces et notamment aux commerces de centre-ville », a-t-il dit.
De 5 à 12 dimanches par an ?
Selon le code du travail, le maire ou le préfet peut autoriser les commerçants à ouvrir leur magasin cinq dimanches par an. Outre ces cinq autorisations, la loi du 10 août 2009 permet l’ouverture de commerces dans certaines communes et zones touristiques et thermales ainsi que dans certaines grandes agglomérations pour les salariés volontaires.
Le Conseil du commerce de France (CdCF) demande, lui, la possibilité pour les commerçants d’ouvrir librement 10 à 12 dimanches par an, même lorsqu’ils sont situés hors zone touristique.