Il vaut la peine d’écouter le reportage jusqu’au bout, car y sont rappelées les limites de l’accord, encore un habillage pour une simple légalisation d’une situation illégale (avant la loi Mallié, du nom de ce député de la 10 ème circonscription des Bouches-du-Rhône).
Au sujet de ce débat sur le travail du dimanche, nous pourrions suggérer à certains législateurs de procéder de la même manière avec de nombreux autres délits en France. Le député Mallié n’a que le choix pour accoler son nom à d’autres initiatives douteuses. Au nom de « l’évolution de notre société » et de la « liberté du commerce », il reste encore du champ libre….En oubliant parfois que l’évolution n’est pas toujours, en l’occurrence, un progrès social ou moral.
J’ai une suggestion à faire au député et docteur Mallié, ,….au nom de l’évolution de la société, nous pourrions ainsi revenir sur un fondement des lois bioéthiques qui est le refus de la marchandisation du corps. Au fond, au nom de la « liberté du commerce » et de « l’évolution de notre société », comme nous avons pris l’habitude de le lire dans tous les arguments en faveur de l’extension du recours au travail le dimanche, nous pourrions aussi revenir sur ce principe tellement passéiste ! Cette suggestion revient régulièrement dans des débats de la presse anglo-saxonne…
Si je me suis permis de faire cette suggestion, c’est que je suis porteur d’une carte pour le don d’organes et de tissus, depuis 1980 et viscéralement attaché au principe du don et de la gratuité, farouchement opposé à toute idée de rémunération dans ce domaine. Mais peut-être que, dans ce domaine aussi, ai-je tort. Le caractère singulier du dimanche ou la gratuité du don du sang, des tissus et organes en France, peuvent au fond, pour être « dans le vent », bradés à leur tour.
Le progrès social ou le progrès moral ne doivent plus s’opposer, de nos jours, à une certaine conception de l’économie, détrompez-moi !
FR – Rennes