CFTC, 25 octobre 2011
Marquer sa législature d’un vote emblématique et rétablir le dimanche comme « journée de repos pour les travailleurs/euses, afin de préserver la vie familiale, personnelle, associative et spirituelle», telle est la tâche qui incombe au Sénat.
Depuis le 20 septembre, une proposition de loi déposée par le groupe Communiste républicain citoyen (CRC) vise à garantir le droit au repos dominical, foulé du pied et dénaturé par la loi Mallié du 10 août 2009. « Le texte fait le constat de ses dysfonctionnements » constate Joseph Thouvenel, secrétaire général adjoint confédéral, chargé de ce combat à la CFTC. À commencer par le « leurre » du volontariat, sensé être le fondement de cette disposition, souvent bafoué, comme par ce directeur de magasin qui tirait au sort une salariée pour accompagner des étudiantes qui travaillent le dimanche ! Il pointe le non-respect des promesses de paiement double de ces journées et rappelle que la loi Maillé a favorisé les ouvertures d’enseignes délinquantes et élargi les dérogations, ouvrant la voie à une généralisation probable de cette pratique.
La nouvelle majorité au Sénat devrait sonner le glas de la loi Mallié votée, dans la douleur, par de courtes majorités. « Surtout cela permet de remettre ce débat à l’ordre du jour » se réjouit Joseph Thouvenel qui a porté la plume dans la rédaction de la proposition de loi. « C’est un choix de société que nous sommes amenés à faire, des sociaux-chrétiens au groupe CRC, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur l’homme face à la marchandisation.» Il n’a jamais lâché : la preuve qu’aucun dossier n’est enterré tant qu’on y croit.
La proposition de loi « garantissant le droit au repos dominical » sera discutée en séance publique le 16 novembre prochain.