Abercrombie & Fitch contraint de respecter la décision de l’inspection du travail

UL CGT Paris 11 mardi 8 novembre

Communiqué de Presse du Clic-P et de syndicats de l’inspection du travail

Le recours hiérarchique exercé par la société Abercrombie & Fitch, contre la décision de l’inspection du travail du 8ème arrondissement de Paris vient d’être rejeté par le Directeur Régional des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi d’Ile de France.

Dans sa décision le DIRECCTE reconnaît que la demande d’affectation d’une équipe de nuit sur un certain nombre de tâches, ne correspond pas aux critères de continuité de l’activité économique et confirme la décision de l’inspectrice du travail, en la motivant sur le fait que le recours au travail de nuit n’est pas fondé pour cette entreprise.

L’autorisation d’affecter des salariés sur des postes de nuit est accordée pour les opérations de livraison et d’approvisionnement du magasin, mais refusée pour toutes les opérations de nettoyage, de réapprovisionnement et de réorganisation des rayons, celles-ci pouvant être effectuées pendant les heures d’ouverture du magasin.

Avant même l’ouverture de son nouveau magasin des Champs Elysées, Abercrombie & Fitch avait fait une demande d’autorisation de travail de nuit. Son concurrent H&M avait lui-même obtenu cette autorisation, en contestant le refus initial de l’inspectrice du travail devant le directeur régional du travail d’Ile de France, ce dernier basant sa décision sur des critères relatifs… au travail dominical.

Le Clic-P (intersyndicale qui regroupe les syndicats du commerce de Paris CGT, CFDT, FO, CFTC, SUD et CGC), fermement opposé à cette décision, avait adressé un courrier au directeur régional du travail pour lui demander de ne plus autoriser de telles dérogations.

Après la bataille contre le travail du dimanche, les salariés du commerce se retrouvent confrontés à la bataille contre le travail de nuit. A quand les commerces ouverts 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 ?

Les organisations syndicales du commerce parisien et de l’inspection du travail comptent bien mener, ensemble, la lutte contre cette nouvelle dérive afin d’empêcher la banalisation du travail de nuit.

Pour éviter que la concurrence entre magasins ne se fasse au détriment de la santé des salariés, le Clic-P demande aux pouvoirs publics la réglementation des horaires à Paris.

Fait à Paris, le 4 novembre 2011

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