Le débat agite les couloirs du Parlement israélien. Le député du Likoud, Zeev Elkin, a déposé une proposition de loi pour supprimer le travail le dimanche. Autrement dit, la semaine de travail israélienne s’étalerait du lundi au vendredi et non plus du dimanche au jeudi, comme c’est le cas depuis la création de l’Etat. Seuls quelques secteurs travaillent le vendredi – commerce, banques, poste, transports publics -, mais seulement la demi-journée pour cause de shabbat.
L’objectif est double : il s’agit d’être au même rythme que la majorité des acteurs économiques dans le monde et de permettre aux juifs religieux observant le shabbat d’avoir une journée dédiée au shopping et aux activités culturelles dont ils sont exclus de fait, car, pour eux, le vendredi est d’abord consacré à la préparation du shabbat qui commence le vendredi soir.
Mais alors, comment remplacer le travail du dimanche par le vendredi ? Curieusement, les partis religieux juifs ultraorthodoxes sont partagés sur la question. De même, le Likoud, parti laïque dirigé par le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, compte partisans et détracteurs du texte. Le sujet est d’autant plus complexe, dans un pays qui compte une importante minorité musulmane, que selon les Principes fondamentaux de 1949 faisant office de Constitution, « le droit des non-juifs à leurs shabbat et jours de repos sera garanti ».