Les tests ADN en 2007, les OGM en 2008, puis le travail du dimanche notamment: plusieurs «couacs» ont déjà brouillé l’harmonie entre le gouvernement et sa majorité parlementaire.
Tout a commencé en 2007 quand la commission des Lois du Sénat a supprimé l’article du projet de loi immigration qui prévoyait des tests ADN pour le regroupement familial des étrangers.
Une version expurgée du fameux amendement Mariani sera finalement adoptée, de même que l’ensemble du texte. Les tests ADN ne seront jamais mis en application.
Une nouvelle dispute fleurit au printemps 2008 sur le terrain des OGM. Accusée par son propre camp d’être trop à l’écoute des écologistes (elle avait claqué une bise à José Bové !), la secrétaire d’Etat à l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet dénonce «un concours de lâcheté et d’inélégance» entre Jean-François Copé, alors patron des députés UMP, et son ministre de tutelle de l’époque, Jean-Louis Borloo.
Les députés rejettent le projet de loi OGM via l’adoption d’une motion de procédure déposée par le PCF. Il est finalement remis au vote et adopté.
A la fin 2008, la proposition de loi (PPL) de Richard Mallié (UMP) sur l’extension du travail du dimanche trouble l’aile démocrate-chrétienne de la majorité.
Le président du Sénat, Gérard Larcher, se fait le porte-parole des réticences centristes: «Je ne suis pas certain qu’en son état, cette proposition réponde à toutes les questions, par exemple en termes de protection et du droit du travail». La PPL Mallié est finalement reportée à l’été 2009 et votée le 15 juillet.
Dès le début du quinquennat Sarkozy, la réforme de la carte judiciaire provoquera la colère de députés UMP, comme Yannick Favennec et d’autres députés qui menacent de voter contre.
Dernier anicroche en date: une centaine de députés UMP avaient soutenu fin 2010 l’amendement de Michel Piron demandant la suppression du bouclier fiscal – et de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) -, quand le chef de l’Etat ne voulait pas supprimer l’un des symboles de son quinquennat.
Ils ont depuis en partie obtenu gain de cause, avec la réforme fiscale qui prévoit la fin du bouclier et le relèvement du seuil d’entrée dans l’ISF