L’Organisation internationale du travail (OIT) a publié une étude sur les discriminations au travail. Elle note que les périodes de difficultés économiques sont propices à l’éclosion de discriminations. Il met en garde contre les solutions populistes pouvant mettre en péril les acquis. Si certaines discriminations ont été surmontées, d’autres se font jour.
Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
La discrimination au travail s’est diversifiée et devient la règle plutôt que l’exception.
L’Organisation internationale du travail dénonce, dans son rapport annuel sur l’égalité à l’emploi, une évolution qualifiée d’inquiétante.
Les périodes de difficultés économiques constituent, remarque l’Organisation, un terrain propice à cette éclosion de discriminations au travail qui s’étend au sein même de la société. C’est la porte ouverte, note le rapport, à la montée des solutions populistes susceptibles « de mettre en péril des acquis difficilement obtenus ». L’OIT tire la sonnette d’alarme sur la tendance qui veut, pendant les ralentissements économiques, que l’on donne moins la priorité aux politiques antidiscriminatoires et aux droits des travailleurs.
Les mesures d’austérité et de coupes budgétaires peuvent gravement compromettre la capacité des institutions existantes à empêcher que la crise ne génère davantage de discriminations et d’inégalités.