Prime dominicale : la Ville de Paris condamnée, les bibliothèques attendent

Pour la piscine, ça va, mais pour les bouquins, on ne bouge pas ?

Actualitté, Cecile Mazin, le lundi 20 septembre 2010

Après une nouvelle semaine de protestation de la part des personnels des bibliothèques et médiathèques de Paris, une information nouvelle est apportée au dossier.

Ce dimanche, l’intersyndicale avait de nouveau posé un préavis de grève annonçant que les trois établissements devant ouvrir le dimanche seraient en grève. « Les trois bibliothèques municipales parisiennes qui devaient ouvrir ce dimanche (Truffaut (1er), Yourcenar (15e) et la nouvelle médiathèque Duras conçue par l’architecte Roland Castro dans le 20e) étaient fermées aujourd’hui à l’appel de sept syndicats. »

On pique une tête ?

La phrase est connue depuis plusieurs semaines : les syndicats sont opposés à la Ville de Paris autour de la prime dominicale. Mais ces derniers ont trouvé dans une récente condamnation de la Ville, une raison d’espérer que leurs revendications aboutissent. 

Une caissière des piscines a gagné contre la Ville de Paris au Tribunal administratif l’année dernière. Elle réclamait et obtint une prime de 96 euros par dimanche travaillé et que touchaient ses collègues caissiers des musées municipaux (contre 7, 50 euros seulement que lui accordait son employeur). Le Tribunal administratif condamnait Bertrand Delanoë à payer les rappels de salaire sur 4 ans.

La Ville de Paris, très mécontente du verdict, avait décidé de faire appel de cette décision auprès du Conseil d’État. Celui-ci vient de condamner à son tour Bertrand Delanoë pour atteinte au droit du travail.

Et les 55 autres caissiers des piscines parisiennes qui ont également saisi le tribunal administratif semblent en bonne voie d’obtenir gain de cause dans leur procédure. « Pour éviter un autre coûteux procès, le syndicat Supap-FSU est prêt à conclure un accord avec la Ville de Paris sur le modèle de celui que Bertrand Delanoë va signer avec l’UMP dans le cadre du “dossier Chirac” sur les emplois fictifs », explique le syndicat SUPAP-fsu dans un communiqué.

La prime n’enthousiasme cependant par la Ville

Concernant les bibliothèques à proprement parler, Laurence Engel, directrice des affaires culturelles, avait fait parvenir un courrier aux personnels des bibliothèques, le 18 septembre. 

La revendication liée à l’indemnité dominicale a été entendue par la Ville. La revalorisation de cette indemnité de 75 € bruts à 87 € bruts (soit 75 € nets en moyenne) est effective depuis début septembre. Elle représente une augmentation de 16 %. Le montant de cette prime permet de doubler ou plus que doubler, selon les catégories d’agents, la rémunération effective du travail dominical.

L’intersyndicale des bibliothèques a maintenu malgré tout sa revendication d’une indemnité à 100 € nets et son appel à la grève dans nos bibliothèques, les dimanches. Je le regrette vivement.

Manifestement, on n’est pas sorti…

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