Les débats sur le travail du dimanche jouent les prolongations. Vendredi, l’enseigne de Match et le syndicat CFDT se retrouvaient de nouveau devant les tribunaux concernant l’ouverture des supermarchés 7 jours sur 7.
A l’origine de ce conflit judiciaire, un arrêté préfectoral de 2004 obligeant les commerces multiples de vente à respecter une journée de fermeture hedomadaire.
Il y a un an, la cour d’appel a condamné Match à fermer le dimanche matin. Or, en juillet, renversement de situation avec l’annulation de l’arrêté préfectoral de 2004.
Dans la foulée, l’enseigne Match s’est sentie de nouveau autorisée à ouvrir ses magasins le dimanche. Ce qu’elle fait depuis quelques semaines, au grand dam de Me Dominique Bianchi, avocat de la CDFT dans cette affaire. « L’abrogation de l’arrêté préfectoral oblige à reprendre le dialogue judiciaire, mais n’autorise pas pour autant Match à rouvrir avant qu’une décision des juges soit prise », tempête l’avocat.
A l’issue de l’audience de vendredi, la CFDT se montrait peu rassurée. « Si l’ouverture le dimanche est confirmée, tout le monde va s’y mettre », craint Jean-Yves Debucquoy, de la CFDT Commerce de Lille. Jugement le 29 octobre.
En attendant, le préfet a invité syndicats et patronat à négocier un nouvel accord. Contactée, la direction de Match n’a pas souhaité s’exprimer.G.D.