A la une chez nos amis du dimanche, des infos qui démontrent que la banalisation du dimanche ne s’effectue pas sans heurt. D’une part à Paris, des enseignes qui abusent en fermant leurs portes bien au-delà des horaires légaux, ont enfin été condamnées par la justice. D’autre part à Alberville, les guerrières du dimanche (clic) ont gagné contre leur employeur ED.
Ces bonnes nouvelles sur le front social qui ont été, hélas, ternies par les errements du socialisme municipal…
A Collégien (94), le conseil municipal a « accédé » à la demande du patron du centre commercial en demandant la création d’un périmètre à usage de consommation exceptionnel (Puce), comme l’avoue sans gène l’édile socialiste :
« Une demande m’a été faite par le centre commercial. Nous étions divisés sur la question, mais nous avons validé cette requête le 10 juin dernier lors du conseil municipal et l’avons transmise à la préfecture, comme le prévoit la loi. »
Ces élus « socialistes » du conseil municipal, pourtant divisés, qui avaient sans doute en mémoire la bataille parlementaire mené par leur parti contre la loi Maillié, n’ont pas cru utile de consulter les salariés et les commerçants concernés !
« Personne ici n’a été tenu au courant, affirme cette responsable d’un magasin de prêt-à-porter. La demande d’être en Puce a été prise sans nous consulter. » Nombreux sont les responsables d’enseigne à critiquer l’idée d’une ouverture dominicale : « Ça apportera rien en termes de chiffre d’affaires et ça va nous faire des charges supplémentaires », déclare ce manageur désabusé.
Le socialisme municipal produit le meilleur mais parfois le pire quand des élus bafouent la ligne politique de leur organisation pour servir les intérêts particuliers du patronat. On se demande quels ont bien été les arguments décisifs du responsable du centre commercial pour obtenir gain de cause…