Commerces : faut-il ouvrir le dimanche avant Noël ?

Ouest-France, 21/9/10

L’association des commerçants Plein centre propose une ouverture des magasins à Nantes les dimanches après-midi 12 et 19 décembre. Mais les principaux syndicats de salariés s’y opposent.

Des années que la question pointe son nez à l’approche des fêtes… Nantes est l’une des rares métropoles françaises où les commerces ne sont pas ouverts quelques dimanches avant Noël. Cette fois, Plein centre relance le débat. L’association des commerçants du centre-ville de Nantes a rédigé un accord après avoir consulté l’Union des commerçants de détail, la chambre de commerce, etc. Il propose, uniquement pour la ville de Nantes, une ouverture des commerces deux dimanches après-midi avant Noël : les 12 et 19 décembre. Les salariés travailleraient « sur la base du volontariat ». Ils seraient payés double, et leurs heures effectuées seraient récupérées.

Faire travailler des salariés est interdit le dimanche. Mais la mairie peut autoriser cinq ouvertures exceptionnelles par an. Jusqu’ici, la doctrine, partagée par les 24 maires de Nantes Métropole, consiste à refuser systématiquement les demandes. « Cependant, si un accord sur des ouvertures limitées était signé entre des organisations patronales, de commerçants et les principaux syndicats, la question pourrait être reconsidérée », explique Alain Robert, l’adjoint nantais au commerce.

Mais les principaux syndicats de salariés s’y opposent. On ne signera pas, disent dans un communiqué commun CFDT et CGT. La CFTC non plus. La CGC n’a pas encore tranché. FO, qui refuse « la banalisation du travail dominical », estime que Plein centre n’a « pas la légitimité pour signer : nous ne négocierons un accord départemental qu’avec des syndicats d’employeurs », dit Patrick Hébert, de FO. Le Medef « ouvert à des négociations » juge, lui, la proposition de Plein centre« pertinente et raisonnable, avec des contreparties très intéressantes pour les salariés ». « Je ne l’aurais pas soutenue si davantage de jours d’ouverture avaient été demandés », dit Yann Rolland, le président du Medef 44.

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