L’humanité 1/7/10
Les salariés de magasins ont manifesté hier, en intersyndicale, dans les rues de Paris pour le premier jour des soldes. Ils dénoncent la précarité et continuent de refuser le travail du dimanche.
«Salaires de misères, salariés en colère ». Le slogan tranche avec l’effervescence du premier jour des soldes. C’est la date choisie par le comité de liaison intersyndical du commerce de Paris, le Clic-P, composé des Fédérations CGT, CFTC, CFDT, FO, SUD et la CFECGC, pour faire grève. Hier, quelques centaines de salariés du commerce ont défilé devant les vitrines à prix réduits. « On espérait plus de monde, mais les directions ont mis la pression à ceux qui voulaient manifester », explique Eric Scherrer, secrétaire général de la SECI-CFTC.
Fnac, Franprix, Monoprix les salariés du commerce souffrent d’être bradés. « Ils gagnent à peine le Smic, on demande juste 200 euros de salaire en plus ! » précise Alex Torgomian de la SCID-CFDT. Tous dénoncent aussi les arrangements avec la loi, légions dans le secteur. « Les magasins augmentent leurs amplitudes d’ouvertures, le travail du dimanche se généralise et le temps partiel a explosé dans des enseignes comme Monoprix », insiste Karl Ghazi de la CGT commerce. Fort de sa lutte contre le travail du dimanche, avec notamment les engagements du maire de Paris en faveur du principe de volontariat, le Clic-P a fait part de ses revendications hier au cabinet d’Hervé NoveIli, secrétaire d’état chargé du commerce. Cécile Rousseau