Bien que cette information n’ait qu’un lien indirect avec le travail dominical, nous la publions. PSA a fait le choix, plutôt que de participer à la fête nationale, de fabriquer des voitures au nom de ses intérêts commerciaux, qui peuvent être réel. Mais la question qui se pose est de savoir s’il faut tout sacrifier aux intérêts commerciaux, et transformer l’homme en une simple variable d’ajustement, disponible au coup de sifflet bref pour aller piloter les machines de l’usine. Pour notre part, nous pensons que non. De la même façon que nous pensons que sacrifier la vie dominicale des familles pour 30 pièces d’argent (30 pièces annoncées, 3 payées au mieux…) n’est pas une bonne idée, de la même façon nous pensons que sur les 365 jours de l’année, un certain nombre d’entre eux sont à respecter, même par PSA, lorsqu’ils ont notamment pour but, en même temps que de célébrer notre appartenance à la patrie commune, de rappeler que les salariés de PSA ne sont pas que des opérateurs de machine, mais des hommes, des citoyens à part entière. |
Des salariés du site de PSA Sochaux fêteront la Nation dans leur usine
Usine Nouvelle, 28 juin 2010 par Barbara Leblanc
Le 14 juillet ne sera pas férié pour tout le monde cette année dans l’automobile. Entre 1500 et 3000 salariés du site PSA de Sochaux devront travailler (selon la CGT et la CFDT).
Le 14 juillet ne sera pas férié pour tout le monde cette année dans l’automobile. Entre 1500 et 3000 salariés du site PSA de Sochaux devront travailler (selon la CGT et la CFDT).
La direction de l’usine du constructeur PSA à Sochaux a annoncé lors d’un comité d’entreprise exceptionnel le 25 juin son intention de faire travailler l’équipe B (du matin) en horaires affichés, entre 5h21 et 12h. L’objectif étant de rattraper la production perdue lors de l’orage de grêle qui s’est abbatu sur l’usine début juin. « Cela entre aussi dans un cadre plus général de modulation du travail décidée au cœur de la crise en 2008. L’usine a connu des périodes de chômage en 2008 et la direction demande donc de rattraper les jours fermés », a commenté le porte-parole du groupe.
Dans le détail, les salariés de l’équipe B sont dans l’obligation de travailler et seront payés 170%. Près de 1500 d’entre eux sont concernés selon la CFDT et 3000 selon la CGT. « Après le rapt du samedi, voici celui du 14 juillet », a commenté Fathia Rebrassier, représentante CFDT au CE. Le syndicat reste toutefois ouvert à cette proposition si elle est effectuée sur la base du volontariat. « Travailler un jour férié à Sochaux, c’est terminé depuis mai 1968 », s’est indigné le porte-parole de la CGT du site. «Cette mesure est indécente et inacceptable car la direction utilise la catastrophe naturelle pour amener encore plus de flexiibilité dans l’entreprise. »