L’union départementale Unsa de Paris se réjouit de la décision du Maire concernant son refus de déréglementer le travail dominical. L’Unsa avait été reçue à la Mairie de Paris en ce début d’année pour être entendue dans le cadre des tables rondes sur les demandes des grands magasins du boulevard Haussmann, relatives aux dérogations possibles à la règle du repos dominical.
L’Unsa rappelle les engagements pris par la France avec la ratification des différentes conventions internationales de l’OIT, et les textes communautaires sur l’obligation du repos hebdomadaire que l’État français doit appliquer, et même transposer, dans son droit national.
La France ne pourra pas revenir sur la journée de repos hebdomadaire après 6 jours travaillés, arrêtée par notre droit national sur le dimanche, autour duquel l’ensemble de notre tissu social et sociétal ainsi que nos activités économiques sont organisés.
Les discussions sur les évolutions à apporter au repos dominical procèdent de l’initiative exclusive des centres commerciaux parisiens, ce qui limite la portée des exigences d’ajustements légaux ou réglementaires. Le principe du repos le dimanche assorti d’exceptions dérogatoires, limitativement énumérées et étroitement encadrées, devra être maintenu. Le maintien du principe du repos dominical doit être la règle et toutes les ouvertures autres que celles accordées sur les sites touristiques, ou pour les cinq dimanches, doivent rester exceptionnelles et assujetties au paiement double des salariés, avec une journée de récupération. La condition essentielle reste que l’extension soit justifiée par un véritable intérêt économique et assortie de solide garanties sociales, ce qui n’a pu être démontré par les demanderesses du boulevard Haussmann.
En effet, les arguments économiques du Printemps, du BHV, comme ceux des Galeries Lafayette n’ont pas convaincu les participants aux tables rondes organisées par Madame Lyne Cohen-Solal à l’initiative du Maire de Paris.
- L’Unsa a démontré que les extensions d’horaires successives ont eu pour seule conséquence une augmentation des charges d’exploitation qui sont compensées systématiquement par des diminutions d’effectifs, ce qui remet en cause la théorie qui consiste à faire croire que le travail du dimanche créerait des emplois.
Plus de la moitié des emplois a été supprimée en dix ans, alors que les extensions se sont multipliées avec l’ouverture les lundis de Pentecôte, à Pâques, le 14 juillet, le 15 aout, les ouvertures avancées, les fermetures retardées et les nocturnes.
Nous dénonçons le manque d’engagement des grands magasins sur les garanties sociales quand on sait que leurs modes d’organisation se reposent essentiellement sur la présence d’une majorité de personnel externe mis à disposition par les fournisseurs. Le dimanche, repos hebdomadaire, doit rester par principe une journée de détente et de loisirs et toute dérogation doit être discutée, négociée et validée par les partenaires sociaux.