Une fois encore, c’est le MEDEF Ile de France qui nous assomme d’arguments toujours identiques, en la personne de Jérôme Dubus, du « Nouveau Centre » (une formation liée à l’UMP), pour nous promet une fois de plus que le travail du dimanche est la panacée merveilleuse qui permettrait à la capitale de faire plus de chiffre d’affaire, selon « une étude de la chambre de commerce ». Nous regrettons que M. Dubus n’ai pas cru bon de répondre aux arguments développés par M. Delanoë autrement que par des affirmations simplistes, voire simplettes, la question du travail du dimanche dans la capitale ne se résumant pas à une question de chiffre d’affaire, pour autant que cette augumentation soit prouvée (nous peinons toujours à voir la mirifique augmentation du PIB qui devait découler de l’application de la loi Mallié…) |
Peut-on faire du lèche-vitrine à Paris le dimanche ? « Est-ce qu’il est normal que le dimanche, quand Mme Obama veut avec ses filles visiter les magasins parisiens, je dois passer un coup de téléphone pour les faire ouvrir ? » s’était interrogé Nicolas Sarkozy en juin 2009, peu après la venue du couple présidentiel américain en France.
Un an plus tard, l’exécutif municipal de la ville de Paris ne semble pas disposé à élargir les zones commerciales. Lors du prochain conseil, le 7 juin, la création de nouvelles zones touristiques ouvertes le dimanche ne sera pas autorisée. « Ça suffit ! Il faut bien que Paris se repose », a déclaré à 20 minutes Lyne Cohen-Solal, l’adjointe au commerce PS de Bertrand Delanoë.
Il n’est néanmoins pas impossible de faire ses emplettes à Paris le dimanche. Il suffit de se rendre sur les Champs-Elysées, dans le quartier Louvre-Rivoli, rue des Francs-Bourgeois et place des Vosges. Il est également autorisé Viaduc des Arts, boulevard Saint-Germain, et dans les quartiers de Concorde et Montmartre. C’est « insuffisant », estime Jérôme Dubus, conseiller de Paris (Nouveau Centre) et délégué général du Medef Ile-de-France, qui souligne une importante perte de chiffre d’affaires pour les commerces en raison de l’obligation de fermeture dominicale. « Une étude de la chambre de commerce démontre l’important manque à gagner pour l’économie parisienne. Il ne s’agit pas d’un simple transfert des achats de la semaine vers le dimanche, mais d’une perte nette de chiffre d’affaires », assure l’élu parisien.
« Paris est la première destination touristique de la planète, explique-t-il, les touristes de demain, chinois, brésiliens et indiens, ont pour habitude de consommer le dimanche. Il faut être présent. »
« Aujourd’hui, 15 000 commerces ouvrent déjà le dimanche. C’est 20 % de l’activité commerciale de la capitale », affirme Lyne Cohen-Solal, qui s’inquiète des conséquences pour les salariés qui devront travailler le dimanche. « Nous n’avons eu aucun conflit social dans les zones commerciales ouvertes, répond Jérôme Dubus. Nous proposerons lors d’un prochain Conseil de Paris une réunion des partenaires sociaux afin de discuter des moyens et conditions du travail dominical. Nous proposerons également un référendum ou une consultation des Parisiens pour l’extension des zones commerciales le dimanche. »
Eric Nunès