Hervé Novelli regrette le refus de classer Haussman en zone touristique

Revoila M. Novelli, le secrétaire d’Etat que peu d’Etats nous envient, roi des poêtes, de la fantaisie, du mot d’esprit, l’homme qui s’était brillamment – une fois de plus – pris les pieds dans le tapis sur la question du dimanche, n’avait rien d’autre à faire ces derniers temps pour se faire remarquer que de regretter que le boulevard Haussmann ne soit pas classé zone touristique.

Il faudrait quand même s’entendre sur le sens des mots : si M. Novelli prétend que le boulevard Haussmann ressemble à une zone touristique, c’est qu’il a du tourisme une notion … toute particulière : on a peu vu de musées, de monuments, de théatres, dans ce quartier. En revanche, s’il veut dire qu’il s’agit d’une zone à forte densité commerciale, nous l’admettons bien volontiers, vu la densité de grandes enseignes au m². Mais dans ce cas, allons jusqu’au bout de la logique, M. Novelli, proposez donc que ce quartier soit transformé en PUCE, si toutefois vous avez appris depuis votre dernier entretien avec Bourdin la différence entre une PUCE et une zone touristique.

LSA Conso, 08/06/10

Le secrétaire d’Etat au commerce et aux PME, Hervé Novelli, regrette la décision du Conseil de Paris de ne pas classer le quartier d’Haussmann en zone touristique, un statut qui aurait permis le travail du dimanche dans les grands magasins. « Je ne peux que regretter cette position lorsque l’on sait combien d’autres nations aujourd’hui ambitionnent de damer le pion à la destination France, a-t-il déclaré, lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Paris est la première destination mondiale pour les touristes, avec 28 millions de visiteurs par an. Et 12,5% des emplois salariés à Paris sont liés aux activités touristiques. Moins de touristes, c’est moins d’emplois, c’est moins d’activité commerciale, et donc cela nécessite que sereinement on regarde les choses ». La la ville de Paris a dit non à l’extension de l’ouverture des commerces le dimanche, afin ne pas céder à la « valeur suprême de la consommation », selon le maire socialiste Bertrand Delanoë, tandis que la droite voyait dans ce refus un combat d’arrière-garde.

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