LUXEMBOURG – L’État veut abolir le jour de repos hebdomadaire obligatoire dans les stations-services pour relancer la compétitivité.
«Ce n’est pas une nouveauté, commente Hernani Gomes, de l’OGBL, on en avait déjà entendu parler. J’imagine qu’avec la crise, il y a encore un motif supplémentaire pour le secteur de faire pression». Avec ce système, les stations auraient le choix d’instaurer ce jour de fermeture ou pas et de le placer quand elles le veulent.
«Comment pourrons-nous développer le commerce de proximité si les stations sont ouvertes sept jours sur sept, raille le député vert François Bausch. Il ne faut pas se leurrer, les clients ne viendront pas pour l’essence; car on peut déjà en acheter par carte quand la station est fermée».
Françoise Hetto-Gaasch, la ministre des Classes moyennes, est convaincue que cela créera de nouveaux emplois. Hernani Gomes pense surtout que «cela entraînera plus de précarité, un nivellement des salaires par le bas et une hausse de la flexibilité horaire pour les employés déjà en place qui posera des problèmes pour leur vie de famille». Au-delà, reste le problème de la vente d’alcool et de tabac après 21 h qui risque d’attirer les jeunes.
Séverine Goffin