Nous saluons la promotion de Michèle Chay, engagée depuis longtemps dans la bataille pour le respect du repos dominical.
Pas question de manquer le défilé du 1er mai. Michèle Chay sera, samedi, à Toulouse, dans le cortège de la CGT. Avec sa casquette toute neuve de membre du bureau confédéral.
En décembre dernier, lors du congrès de Nantes, elle a été appelée par Bernard Thibault à siéger dans la plus haute instance cégétiste, composée de quatre hommes et de quatre femmes. Belle promotion pour la quadra toulousaine qui, déjà, il y a trois ans, avait été désignée secrétaire générale de la fédération Commerce, Distribution, Services. […]
À la direction de la fédé CGT du Commerce depuis dix ans, Michèle Chay a vécu toutes les luttes dans un secteur touché par le turn over, la précarité, les bas salaires… Une majorité de femmes compose les effectifs des 35 000 syndiqués de la fédération. » Nous avons gagné 5 000 adhérents en 2008 » rappelle la secrétaire générale, soulignant les combats sur le travail dominical ou sur l’emploi dans la restauration avec le passage de la TVA à 5,5 %. » […]
Entre la gestion d’une commune de 2 600 habitants et ses occupations parisiennes interprofessionnelles, Michèle Chay ne prend pas le temps de ralentir le pas. Cette bosseuse tenace siège aussi depuis six ans au Conseil Économique et Social où dans la section « travail », elle débat de questions comme le dialogue social, l’emploi des jeunes dans les quartiers difficiles, l’insertion professionnelle par l’économie sociale
Pas question de manquer le défilé du 1er mai. Michèle Chay sera, samedi, à Toulouse, dans le cortège de la CGT. Avec sa casquette toute neuve de membre du bureau confédéral.
En décembre dernier, lors du congrès de Nantes, elle a été appelée par Bernard Thibault à siéger dans la plus haute instance cégétiste, composée de quatre hommes et de quatre femmes. Belle promotion pour la quadra toulousaine qui, déjà, il y a trois ans, avait été désignée secrétaire générale de la fédération Commerce, Distribution, Services.
En arpentant, samedi, la rue Alsace-Lorraine, Michèle Chay mesurera le chemin parcouru depuis son entrée en 1985 comme vendeuse dans le magasin d’une grande enseigne de chaussures où elle deviendra une pointure de l’action revendicative.
Issue d’une famille « engagée », elle a travaillé comme vendeuse à l’âge de 16 ans. Elle en avait 23 lorsqu’elle a débarqué à Toulouse. « Très jeune, j’ai eu la conviction qu’on ne peut pas se défendre seul. » explique Michèle. » J’ai adhéré à la CGT en 1991. Dans notre entreprise, il n’y avait pas d’organisation syndicale. Avec d’autres délégués et syndicalistes, je me suis battue pour obtenir des avancées sur le Plan Social d’Entreprise, la préservation de l’emploi, des indemnités complémentaires. Puis il y a eu les ventes d’usines, d’entrepôts. L’entreprise a été reprise par un groupe suisse. De 130 magasins, l’enseigne est tombée à 10, ciblant la chaussure de qualité. »
À la tête de la fédé du commerce
À la direction de la fédé CGT du Commerce depuis dix ans, Michèle Chay a vécu toutes les luttes dans un secteur touché par le turn over, la précarité, les bas salaires… Une majorité de femmes compose les effectifs des 35 000 syndiqués de la fédération. » Nous avons gagné 5 000 adhérents en 2008 » rappelle la secrétaire générale, soulignant les combats sur le travail dominical ou sur l’emploi dans la restauration avec le passage de la TVA à 5,5 %. » Notre fédé est un labo parce que nous avons toutes les problématiques de la sous-traitance, par exemple dans la restauration collective, celles aussi de la prévention, de la sécurité. »
Cette petite brune au regard volontaire et au tempérament bien trempé partage sa semaine entre Paris et Fonbeauzard où elle vit avec son mari et ses deux enfants (20 et 23 ans) et où elle a été élue au conseil municipal en 2001 sur une liste de gauche. Sa nomination au bureau confédéral de la CGT l’a contrainte à laisser son poste d’adjointe au maire chargée du secteur de la Jeunesse mais elle continue à faire entendre sa voix, parfois fermement dans ses domaines d’attribution : CCAS, écoles, services publics…
Vendeuse rue Alsace-Lorraine
Entre la gestion d’une commune de 2 600 habitants et ses occupations parisiennes interprofessionnelles, Michèle Chay ne prend pas le temps de ralentir le pas. Cette bosseuse tenace siège aussi depuis six ans au Conseil Économique et Social où dans la section « travail », elle débat de questions comme le dialogue social, l’emploi des jeunes dans les quartiers difficiles, l’insertion professionnelle par l’économie sociale…
Si elle ne parle pas de sa retraite, ce sujet qui turlupine les Français sera au cœur de la manif du 1er mai. Et Michèle Chay ne restera pas silencieuse. Sur le pavé toulousain, elle martèlera ses convictions sur l’âge maximum de 60 ans pour partir à la retraite ou sur la taxation des revenus financiers pour payer les pensions.