Étonnamment dans un Etat de droit, les pratiques illégales du patronat quant au travail dominical précèdent souvent l’action du législateur.
Ainsi, la loi Maillié comme ses prédécesseurs a apporté son lot d’exceptions au repos dominical pour régulariser des pratiques qui étaient illégales. Cette semaine dans un article intitulé « Quand les supérettes bafouent le repos dominical », l’Humanité révèle que : «les abus les plus flagrants s’observent chez les supérettes. La législation a certes prolongé leurs horaires de 12 heures à 13 heures Mais depuis, les dirigeants des magasins franchisés se sentent pousser des ailes : il n’est pas rare de constater des supermarchés de quartiers ouverts tard le soir.»
L’histoire se répète. Le patronat profite d’une situation politique et sociale extrêmement favorable. De surcroit, les contrevenants sont protégés par des procédures en justice longues et des amendes ridicules…
Selon Maître Douëb, avocat à Paris, la loi Maillié a été considérée comme une : « loi d’amnistie qui a donné un blanc-seing à tous ceux qui ouvraient illégalement. »
Si bien qu’on ne peut s’empêcher de penser à une formule populaire : «Si on lui en donne long comme le doigt, il en prend long comme le bras.»
Il faudra bien revenir sur ces lois antisociales. Et, imaginer une sorte de double peine pour les patrons voyous : les priver des profits réalisés sur une période qui reste à définir et imposer le paiement d’une forte amende.