AGEFI – PARIS, 14 avr 2010 (AFP)
L’intersyndicale du commerce de Paris, qui représente 20.000 salariés, a annoncé mercredi une série d’actions militantes en mai et juin, pour de meilleurs salaires, contre les temps partiels imposés, contre les horaires extensibles en semaine et les ouvertures le dimanche.
L’intersyndicale, qui rassemble six organisations syndicales (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, FO et Sud), a notamment décidé d’une journée festive le 24 mai, à l’occasion du lundi de Pentecôte, d' »une action militante surprise » le 26 mai pour dénoncer la précarité, la flexibilité et les bas salaires, et une journée de grèves et manifestations le 30 juin, au premier jour des soldes, a précisé Alexandre Torgomian (CFDT) à l’AFP.
Début mars, les syndicat ont mis en place un Comité de liaison intersyndical du commerce de Paris (Clic-P), une démarche unitaire rare pour faire face « à l’accélération de la dégradation de la situation des travailleurs » parisiens de ce secteur.
Ce groupement, qui représente des salariés du Printemps, des Galeries Lafayette, du Bon marché, du BHV, de la Fnac, de Virgin, de Monoprix, Tati, Jacadi, ED, Damart, Darty, Zara, etc., revendique notamment « des salaires qui permettent de vivre dignement » et « l’interdiction des temps partiels imposés ». Il exige aussi « le repos garanti les jours fériés », « l’arrêt de l’extension des ouvertures dominicales », ainsi que des ouvertures de commerces « pas avant 9H00 et des fermetures pas après 19h30 ».
L’intersyndicale, rassemblée mardi en assemblée générale, a également décidé de mener une série d’actions judiciaires courant mai pour faire cesser les ouvertures dominicales illégales à Paris. Les syndicats sont « en train de lister les commerces qui ouvrent illégalement le dimanche et on attaquera certaines en justice, pour faire des exemples forts », a précisé M. Torgomian.
Enfin, les syndicats prévoient aussi des actions « courant juin en direction du Conseil de Paris pour s’opposer à l’extension des +zones touristiques+ dans la capitale ».
Dans le cadre de la nouvelle loi de 2009, le gouvernement a proposé d’étendre à plus de 10.000 magasins, au lieu de 500, la possibilité d’ouvrir le dimanche à Paris, notamment dans le quartier de l’Opéra. La décision finale revient au maire, Bertrand Delanoë, qui n’a pas encore statué.
Depuis cette loi, les commerces de détail alimentaire peuvent ouvrir partout en France le dimanche jusqu’à 13H00, contre 12H00 auparavant. Mais les syndicats dénoncent l’ouverture de magasins les dimanches toute la journée dans la capitale.
© 2010 AFP