On est encore en période de vacances, mais hier, la CGT a relevé les copies. Celles des salariés de McArthurGlen, qui devaient « composer » sur le sujet suivant : êtes-vous pour ou contre cinq dimanches de plus travaillés.
« Ce qui nous a interpellés, en lisant les journaux, c’est que le préfet a accordé ces cinq dimanches alors que les employés n’ont pas été consultés », s’indigne Abdelkrim Abdesselam, le secrétaire général de l’union locale CGT. Il s’est donc chargé de recueillir leur opinion.
Le personnel du centre de marques avait deux jours pour s’exprimer sur le PUCE, ce périmètre d’usage de consommation exceptionnelle qui vise donc à permettre aux boutiques roubaisiennes un élargissement de leurs périodes d’ouverture dominicale. Résultat ? Hier après-midi, après avoir sillonné une bonne partie des boutiques, « on avait 85 % de retours ». La parole des employés, mais aussi des responsables de boutiques, semble avoir été assez libre. La tendance qu’entrapercevait la CGT semble se confirmer, selon ses chiffres, « car on n’a trouvé qu’une seule personne favorable ». Une employée qui n’est donc pas hostile au fait de mettre un peu de beurre dans les épinards et qui préfère avoir ses jours de repos en semaine. Mais l’essentiel des réponses, écrites noir sur blanc sur les questionnaires, dénonce une vie de famille dégradée et un intérêt pas forcément flagrant en terme de chiffre d’affaire. Du pain bénit pour le syndicat d’Abdelkrim Abdesselam, qui compte faire remonter ces résultats aux élus et qui rappelle que plutôt que de demander à travailler le dimanche, même avec une gratification, « il vaut mieux se battre pour augmenter les salaires ».
A l’Usine, le sentiment d’hostilité serait similaire. Dans ce centre, des pistes auraient déjà été avancées dans le choix des dimanches ouverts. La CGT croit savoir que le dimanche de Pâques serait choisi, « ainsi que l’arrivée de Paris-Roubaix, ce qui est incompréhensible car le quartier est bouclé ce jour-là ». • M. G.