Roselyne Bachelot n’est certainement pas la plus distinguée, ni la plus fine, des ministres du Gouvernement, même si son côté funky peut la rendre sympathique aux djeunz citoyens. On se souvient encore du jour où elle est allé à l’Elysée en sabot roses. Mais il y a une chose sur laquelle le Ministre et le CAD sont d’accord : en entreprise, le volontariat n’existe pas. |
Bel aveu de Roselyne Bachelot, vendredi dernier à l’Assemblée nationale.
Pour repousser un amendement du député UMP Dominique Tian, qui invoquait le volontariat pour faire travailler à distance les salariés pendant un arrêt-maladie, la ministre de la Santé a lancé : « Chacun sait très bien que dans une entreprise le volontariat est une notion très difficile à apprécier et que, dans le contexte d’un marché du travail extrêmement tendu, il existe toutes sortes de moyens pour faire pression sur le salarié. »
C’est pourtant ce même volontariat qu’a invoqué le gouvernement pour faire passer la généralisation du travail du dimanche, ou le recours aux heures supplémentaires à la discrétion du seul patronat, note ironiquement le député communiste Roland Muzeau, qui y voit une preuve supplémentaire du double langage de la droite.