L’Alsace.fr, vendredi 13/11/09, Aurélie Feix.
À quelques semaines des fêtes de fin d’année, la CFTC Alsace s’inquiète de l’ouverture des commerces les dimanches avant et après Noël.
À l’approche de Noël, la question de l’ouverture dominicale des magasins engendre des craintes du côté de la CFTC Alsace (Confédération française des travailleurs chrétiens). « Le droit local précise qu’il y a une autorisation possible de quatre dimanches avant Noël, rappelle Alain Kauffmann, secrétaire général départemental (68). Jusqu’en 2006, il y avait des négociations pour deux ouvertures exceptionnelles avant Noël. En 2006, le 24 décembre tombait sur un dimanche.
L’année suivante, on parlait d’ouverture de deux dimanches avant Noël, mais il y en a eu trois ». Un nombre d’ouvertures voulu notamment « par toutes les grandes chaînes de supermarchés », poursuit Alain Kauffmann, avant de rappeler qu’en 2008, « le maire de Colmar a donné l’autorisation pour trois dimanches à Colmar-Houssen ».
« On arrive à d’autres dérives », relève Évelyne Isinger, secrétaire générale départementale (67), telles que les demandes d’ouverture de commerces le dimanche 27 décembre et le premier dimanche des soldes. « Si des dérogations ont été données pour le 27 décembre, on prendra les mesures, note Alain Kauffmann. Ce que nous demandons, c’est qu’on respecte la loi et qu’on l’applique. »
Pour cette année, la CFTC souhaite une ouverture des commerces « deux dimanches avant Noël, avec des prérogatives pour les horaires et des compensations pour les salariés, et que cela se fasse dans des conditions normales. »
« Cacophonie »
Évoquant la loi sur le travail dominical, la CFTC Alsace dénonce une « cacophonie » et l’absence de « visibilité du droit local en Alsace et en Moselle. Quand on voit qu’un certain nombre de maires prennent des initiatives en ouvrant les magasins [le dimanche] sans aucune concertation avec les organisations syndicales, on ne peut pas accepter cela », affirme Patrice Diochet, président de l’union régionale CFTC Alsace. Car pour le syndicat, « les salariés ont droit à des temps de vie professionnelle, personnelle, associativeH Dans ce cadre-là, on ne peut pas voir que le business ».